Dimitri CHOSTAKOVITCH (1906 - 1975)

Concerto n°1 pour violoncelle et orchestre
(+ KODALY : Sonate pour violoncelle seul, op.8)

Pieter Wispelwey (violoncelle)
Australian Chamber Orchestra
Richard Tognetti (direction)

Cote Médiathèque

EC5721

Pour connaître la disponibilité de ce média, cliquez sur la cote.

Il fallait tout le talent et l'audace de Pieter Wispelwey pour oser une telle confrontation sur un même enregistrement. Autant le Concerto de Chostakovitch que la Sonate de Kodaly sont des œuvres d'une grande exigence technique pour le soliste et l'orchestre. Les sauts périlleux de la ligne mélodique, les tempi et le caractère "bestial" du concerto (c'est Pieter Wispelwey qui le dit) sont redoutables et la musique pour violoncelle solo demande une perfection à tous niveaux. Qu'à cela ne tienne, ces éléments semblent être un stimulant pour les interprètes réunis ici : l'orchestre est dynamique et le son est dense sans être massif ou lourd. Les forte "n'arrachent" pas et ce souci de sonorité se vérifie encore bien plus chez le soliste, sans pour autant exclure le plaisir de jouer ces mouvements vifs en leur conservant leur caractère sauvage, créant ainsi des contrastes violents avec les moments élégiaques de l'œuvre. Le violoncelle de Pieter Wispelwey sonne "rond" du grave à l'aigu, sa fougue n’exclut pas la beauté du son et la justesse. Ces qualités sont encore plus perceptibles dans la sonate de Kodaly où l’instrumentiste est "mis à nu". On a ici l’impression que musique et interprète ne font plus qu’un, tant l’espace sonore est exploré avec une sorte de délectation. La musique semble créée dans l’instant.

AG    

 

 

Copyright © 2000 La Médiathèque -