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Sergei PROKOFIEV (1891 - 1953)

Sonates pour piano n° 6 et 8

François-Frédéric Guy

Cote Médiathèque

EP9121

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Une bonne occasion nous est donnée de redécouvrir, si pas tout simplement découvrir, ces deux belles sonates de Prokofiev. Elles font partie des "sonates de guerre", composées entre 1939 et 1944 en Russie. Peu de temps avant le déclenchement de la guerre, et après un long séjour aux Etats-Unis et à Paris notamment, Prokofiev était retourné dans sa patrie afin de s'y établir définitivement. Le compositeur se révèle une fois de plus partisan déterminé du modernisme, refusant résolument tout concession romantique. Pas de sentimentalisme, au contraire une volonté farouche de charger le discours d'une expressivité directe, même agressive. D'emblée la Sixième sonate nous heurte par ses harmonies audacieuses (tritons), par un martèlement continuel jusqu'à l'exaspération. Le père de Sviatoslav Richter qui assista à la création de l'oeuvre par son fils, parla d'elle comme d'une gifle en plein visage. Le début de la Huitième ne nous ramène qu'à une sérénité de courte durée, rapidement elle nous entraîne dans un climat de profonde inquiétude. Ses humeurs sont changeantes mais jamais rassurantes. Elle est sans doute la plus accomplie des sonates. L'interprétation des ouvres pour piano de Prokofiev, lui-même pianiste redoutable, exige une maîtrise technique réelle, dont fait preuve ici François-Frédéric Guy. Ce jeune pianiste sent parfaitement ces sonates et les joue avec toutes les nuances requises. Un tout grand bravo.

CCB    

 

 

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