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Travers-sons

Le choix des médiathécaires

Giacomo PUCCINI (1858 - 1924)

Tosca

Maria Guleghina - Salvatore Licitra - Leo Nucci
Giovanni Battista Parodi - Alfredo Mariotti

Choeurs et orchestre du Teatro alla Scala
Riccardo Muti (direction) - Luca Ronconi (mise en scène) - Pierre Cavasillas (réalisation)

PAL - Zone 0 - Son : PCM stéréo / Dolby Digital 5.1 / DTS 5.1
Sous-titres : F, GB, D, I, SP - Durée : 121'

Cote Médiathèque

DP9353

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Ce soir, vous sortez à la Scala. Le réalisateur vous découvre la place mythique. À la porte du théâtre, deux policiers regardent avec envie l'affiche du spectacle qu'ils ne pourront pas voir. Avec force gestes, une ouvreuse vous indique le chemin. Vous voici dans les foyers en train de vous promener au beau milieu de la bonne société milanaise. Quelques touristes japonais découvrent ce haut lieu de la culture européenne. Une dame réajuste son châle avant de se confronter aux toilettes des autres spectatrices, une autre s'offusque de la présence de cet instrument vulgaire qu'est la caméra de télévision. Vous voici dans les couloirs, votre loge est prête. La lumière s'éteint. Le maestro de ce soir est Riccardo Muti. Après tant de Tosca, il est hilare d'entendre le public encore l'applaudir à tout rompre. "Sono pazzi" semble-t-il dire. Le rideau se lève. Un extraordinaire décor baroque de Margherita Palli jouant sur les vues en perspectives décomposées d'un église se découvre à vos yeux. Pourtant, à cet instant, vous ignorez que vous avez mangé tout votre pain blanc. Muti, grand prêtre de la musique exige que les metteurs en scène placent les chanteurs face au public. Ce qui, sur le plan dramatique, rend très peu crédible le moindre dialogue. De la distribution, seul Salvatore Licitra (Mario) offre de l'intérêt : une belle voix bien timbrée et bien conduite. On lui reprochera tout juste de savonner de temps en temps les rythmes et les intonations. Comme souvent, on distribue le rôle de Scarpia à un chanteur en fin de carrière qui compense, par son immense métier, les déficiences d'une voix fatiguée. La Tosca de Maria Guleghina est assez triviale. Une belle voix, certes, mais quelques problèmes d'émission et concentration dramatique en dents de scie : tantôt elle s'implique dans le rôle, tantôt elle se déplace avec indifférence sur la scène.

BvL    

 

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