Accueil I Notre sélection discographique I Les disques du mois I En concert I Nos dossiers I Liens I Contenu du site

Travers-sons

Le choix des médiathécaires

Giuseppe VERDI (1813 - 1901)

Il Trovatore

José Cura - Dmitri Hvorostovsky - Yvonne Naef - Verónica Villarroel

Choeurs et Orchestre du Royal Opera House, Covent Garden
Carlo Rizzi (dir.) - Elijah Moshinsky (mise en scène) - Brian Large (réalisation)

PAL - Zone 0 - Son : Dolby Digital / Dolby Surround
Sous-titres : GB / F / D / ES - Durée : 172'

Cote Médiathèque

DV4231

Pour connaître des détails supplémentaires et la disponibilité de ce média, cliquez sur la cote.

Tout metteur en scène vous l'affirmera : recevoir d'un directeur d'opéra la commande de la réalisation d'une production du Trouvère de Verdi est équivalent à recevoir un ordre de suicide. Car comment rendre crédible cette histoire au romantisme échevelé, comment faire accepter les invraisemblances de cette histoire due à Antonio Garcia Gutiérrez, un disciple espagnol de Victor Hugo ? Très intelligemment, Elijah Moshinsky, le metteur en scène de cette réalisation venue du Royal Opera House, Covent Garden de Londres, replace cette histoire de violences et de fureurs dans un contexte de guerre civile entre un régime militaire implacable et une rébellion conduite par un Manrico - Che Guevara (cigare compris) dans un pays naviguant entre l'ancien régime et la révolution industrielle. Les extraordinaires décors de l'italien Dante Ferreti, collaborateur au cinéma de Fellini, Scorcese (Gangs of New York) ou Annaud (Le Nom de la rose), sont pour beaucoup dans la réussite de la création de l'atmosphère. Comment oublier cette rangée de canons le long du quai d'une gare pour accompagner le récit de Ferrando ou cette structure de Crystal Palace pour la scène de la chapelle ? Toscanini disait par boutade qu'il suffisait de réunir les quatre meilleurs chanteurs du monde pour réussir un Trouvère. Et il est vrai que la présence de fortes personnalités capables d'assumer des personnages vigoureusement typés et des passions exceptionnelles sont nécessaires pour faire passer cette extraordinaire synthèse entre bel canto et actions violentes. Covent Garden  a eu l'opportunité de réunir une distribution fabuleuse. Regardez la passion qui anime Hvorostovsky et Cura, écoutez les emportements de Naef  : cela vit, cela chante comme rarement. Un regret : une prise de son qui a l'air de placer les chanteurs dans une piscine. 

BvL    

 

Copyright © 2003 La Médiathèque