Accueil I Notre sélection discographique I Les disques du mois I En concert I Nos dossiers I Liens I Contenu du site

Travers-sons

Le choix des médiathécaires

John ADAMS (1947)

The Death of Klinghoffer

Sanford Sylvan - Christopher Maltman - Yvonne Howard - Tom Randle - Kamel Boutros - Leigh Melrose - Emil Marwa
London Symphony Orchestra and Chorus
John Adams (direction) - Penny Woolcock (réalisation)

DVD NTSC - Zone 1,2,3,4,5,6 - Son : Dolby Digital Stereo / Dolby Digital 5.1
Image en 16:9 - Sous-titres (opéra uniquement) : GB, F, D, I, Esp - Durée : 119' (opéra) + 47' (documentaire)

Cote Médiathèque

FA5531

Pour connaître des détails supplémentaires et la disponibilité de ce média, cliquez sur la cote.

En 1985, un groupe de touristes américains et européens s'embarquent sur le bateau italien Achille Lauro pour une croisière de douze jours en Méditerranée. Mais le bateau est détourné par un commando de terroristes palestiniens. Un passager juif-américain, Leon Kinghoffer, est abatu et son corps jeté dans la mer. Comme leur opéra précédent, Nixon in China, John Adams et sa librettiste Alice Goodman se basent sur des événements historiques. The Death of Klinghoffer fut créé à la Monnaie en pleine première guerre du Golfe, en mars 1991, dans le cadre d'Ars Musica. Adams a indiqué qu'il a voulu composé un texte sans point de vue, un texte qui doit avoir, pour le spectateur, un effet semblable à une marche dans une grande cathédrale. Klinghoffer ne traite pas les événements d'une façon traditionnellement narrative, et ceux-ci ne sont pas toujours ceux auxquels nous nous attendions. Plusieurs moments importants, comme la mort de Klinghoffer elle-même, ne sont pas vus sur scène, mais seulement commentés après le fait. En outre, plusieurs des personnages chantent leur version de l'action comme une réminiscence du drame. Adams s'intéresse à l'ordinaire d'une vie, à une expérience humaine de la mort, à ce qui s'ensuit et aux sentiments de ceux qui survivent. Plusieurs scènes se terminent par un choeur qui commente et réfléchit aux les événements qui se sont produits. On voit là une structure proche des Passions de Bach. À partir de ce matériau, la réalisatrice, Penny Wollcock a choisi de construire un contrepoint visuel qui serait une sorte de reportage au coeur de l'action, un reportage où l'opéra joue le rôle du commentateur. Même si le résultat est spectaculaire, même si ce travail montre avec raison les horreurs vécues et la tristesse des rapports entre les hommes qui se font des guerres, la musique de l'opéra d'Adams devient la victime d'images trop fortes et perd son rôle de méditation sur un drame terrible. Un dernier regret, le "making of" et les commentaires de la réalisatrice qui accompagnent le film n'ont pas été sous-titrées en français, contrairement à l'opéra.

BvL    

 

Copyright © 2004 - La Médiathèque