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Travers-sons

Le choix des médiathécaires

Leopold Anton KOZELUCH (1747 - 1818)

Moise in Egitto, oratorio

Simone Kermes, soprano - Linda Perillo, soprano - Markus Schäfer - Tom Sol, basse
Rheinische Kantorei - Das Kleine Konzert
Hermann Max

Cote Médiathèque

CK7202

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Grand découvreur d'oeuvres rares qu'il restitue avec un engagement et une qualité d'interprétation qui ne sont plus à redire tant nous en sommes maintenant convaincus, Hermann Max s'attaque aujourd'hui à un oratorio totalement oublié et qui, pourtant, au temps de sa création, connut un vif succès. Son auteur n'est connu que de rares initiés alors que, de son vivant, les places les plus enviables lui furent proposées. D'origine bohémienne, Léopold Kozeluch fut formé par son cousin Johann Anton et par Jan Ladislav Dussek. Très vite, il est attiré par l'Autriche, un des foyers musicaux les plus intenses en cette fin de XVIIIe siècle, et, résistant aux sollicitations de l'Archevêque de Salzbourg, se fait reconnaître à Vienne où, en 1792, il deviendra Maître de chapelle et Compositeur de la cour impériale. En 1787, il destine à une société de bienfaisance dont les bénéfices étaient versés aux veuves et orphelins de musiciens cet oratorio Moise in Egitto basé sur le Livre de l'Exode. Il en retiendra surtout les conflits entre Pharaon et sa fille, elle-même mère adoptive de Moïse, et ce dernier. Écrit en italien - ce sera d'ailleurs un des derniers oratorios en langue italienne écrit hors de la Péninsule -, le texte du livret, dont l'auteur est inconnu, s'attache en effet à décrire les tensions entre Moïse et le souverain et, surtout, le drame vécu par la mère adoptive, déchirée entre son amour maternel et son devoir. Musicalement, l'oeuvre regarde souvent du côté de l'opéra et manque parfois d'une véritable dimension religieuse. Néanmoins, le sens mélodique est évident et des choeurs majestueux, certains ayant un caractère descriptif remarquable, font preuve d'une évidente science d'écriture. Des solistes, on retiendra particulièrement la prestation de Simone Kermes, la fille de Pharaon, et de Markus Schäfer, Moïse, regrettant parfois la raideur de Tom Sol. Sur le plan direction et qualité de l'ensemble instrumental, nous l'avons dit, Hermann Max est homme de métier et il le prouve ici encore. Un détour agréable au pays du classicisme viennois.

PW    

 

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