Jean-Sébastien BACH (1685 - 1750)

Les Violons du Roy
Bernard Labadie

BB2792

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L'année Bach nous a préparés à toutes les formes possibles de transcriptions. Partant du principe que le compositeur lui-même avait, à de nombreuses reprises, habillé et rhabillé ses propres compositions au gré des circonstances, l'an 2000 nous a offert quelques surprises non dénuées d'intérêt. Les luthistes, entre autres, ont vu leur répertoire s'enrichir de quelques belles pages et les sonates en trio, généralement connues par leur interprétation à l'orgue, ont éveillé pas mal de convoitises et suscité plusieurs arrangements pour diverses combinaisons d'instruments. A ma connaissance, c'est la première fois que les Variations Goldberg subissent un sort semblable et, devant la réussite et le naturel que représente la transcription de Bernard Labadie, on se demande pourquoi il a fallu plus de deux siècles pour s'y risquer. A quelques modifications près, scrupuleusement et très honnêtement signalées par leur auteur, les Variations sortent victorieuses de cette métamorphose. L'"instrumentalisation" souligne le caractère des diverses variations, éclaircissant le jeu contrapuntique et accusant le caractère de danse propre à certaines d'entre elles. Seul regret : le contraste entre les numéros réservés à un ensemble instrumental réduit et ceux réservés à l'effectif complet est trop marqué. Ce n'est point le transcripteur qui est en cause ici mais plutôt le preneur de son. Ceci étant dit, on ne peut que louer le jeu des interprètes et se laisser prendre, dès l'énoncé de l'Aria initiale, par la délicatesse de ton et le raffinement de l'ornementation et du phrasé qui caractérisent les interventions des violons solo. De même se laissera-t-on entraîner par le dynamisme et les pulsions rythmiques qui animent les mouvements rapides de cet immense "Concerto grosso". Une nouveauté qui ne manquera pas de susciter l'émoi et la curiosité !

PW    

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