Médiaquest (314 octets) mcfb (696 octets)

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Anton BRUCKNER (1824 - 1896)

Symphonie n°7 (arrangement Stein - Eisler - Rankl)

Linos Ensemble : Rainer Müller, clarinette - Xiao-Ming Han, cor - Winfried Rademacher, violon - Sidsel Garm Nielsen, violon - Matthias Buchholz, alto - Mario Blaumer, violoncelle - Jörg Linowitzki, contrebasse - Konstanze Eickhorst, piano - Christopher Oakden, harmonium

Cote Médiathèque

DB9493

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L'Ensemble Linos signe avec cet arrangement de la Septième symphonie de Bruckner une des plus belles et plus étranges réalisations dans le domaine de la musique de chambre. Etrange car on peut s'interroger sur le pourquoi et le bien-fondé d'un tel arrangement. Les symphonies de Bruckner évoquent tout de suite des effectifs orchestraux puissants dont on doute qu'un ensemble de neuf instrumentistes soit suffisant pour traduire le gigantisme et construire les différents plans sonores. Rappelons tout d'abord que c'est Schönberg qui, avec Webern, est à la base de ces transcriptions qui figuraient au programme des concerts de la "Société d'exécutions musicales privées" que les deux compositeurs avaient fondée à Vienne pour promouvoir le répertoire contemporain. Le manque d'argent ne permettant pas d'affréter de gigantesques orchestres, indispensables pour une page de la dimension de la Septième symphonie de Bruckner, Schönberg confia à ses élèves Eisler, Stein et Rankl le soin de réduire l'oeuvre afin qu'elle puisse être présentée au public de la "Société". Le résultat est étonnant et tient parfaitement la route grâce aux musiciens de l'Ensemble Linos qui usent d'une gamme de nuances telle que l'esprit de l'œuvre ne s'en trouve nullement altéré. Les grands blocs sonores sont à leur place autant que les froissements de cordes les plus délicats. Le choix des instruments est judicieux, offrant de multiples possibilités d'éclairage et de somptueux changements d'atmosphère. A cet égard, chaque intervention du piano est une joie car, si l'instrument-roi ne joue ici aucun rôle soliste, il introduit à chaque fois une couleur fondamentale dans une palette qui ne néglige ni les pastels ni les ors triomphants. Louons enfin la parfaite homogénéité de l'ensemble, sa sensibilité partagée entre tous ses membres, leur ferveur commune, leur intelligence à mettre en évidence le foisonnement des motifs et à en préparer l'exposé. Décidément, ce disque est un don du ciel !

PW    

 

 

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