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Travers-sons

Le choix des médiathécaires

Georg Friederich HANDEL (1685 - 1759)

Duos arcadiens
Ahi, nelle sorte umane - No, di voi non vo'fidarmi - Caro autor di mia doglia - Quel fior che all'alba ride - Conservate, raddoppiate - Tanti strali al sen mi scocchi - Va, speme infida - A mirarvi io son intento - Sono liete, fortunate

Natalie Dessay - Véronique Gens - Laura Claycomb - Anna Maria Panzarella
Patricia Petitbon - Paul Agnew - Juanita Lascarro - Brian Asawa
Sara Mingardo - Marijana Mijanovic

Le Concert d'Astrée
Emmanuelle Haïm

Cote Médiathèque

BH5244

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Le titre sibyllin : Duos arcadiens fait référence au séjour d'études que fit Handel en Italie entre 1706 et 1710. Au cours de ces années d'apprentissage, il fut néanmoins au service de membres de l'Accademia Arcadiana, un de ces cercles artistiques qui furent des moteurs importants de la création littéraire, musicale et picturale et cela, dès le début du siècle précédent. De nombreuses oeuvres vocales furent écrites pour ces cénacles : motets, cantates, madrigaux, duos de chambre, etc. C'est donc pour ces réunions artistiques qu'Handel écrivit ces duos conçus pour deux voix de sopranos ou pour soprano et alto à l'exception de Caro autor di mia doglia qui oppose une soprano et un ténor. De retour à Hanovre après sa période italienne, Handel continua à produire de temps en temps des duos de chambre et ce, jusqu'à la fin de sa vie, utilisant parfois le même texte à plusieurs reprises. Cette forme très ramassée lui servait de laboratoire d'expérimentation des moyens expressifs. L'effectif réduit, le contexte extrascénique, la longueur de la pièce sont des contraintes qui obligent à considérer de très près le sens du texte afin d'en tirer le meilleur parti. Assurément ces duos furent une excellente école pour le compositeur d'opéras et d'oratorios. On retrouve les airs No, di voi non vo'fidarmi, Quel fior che all'alba ride, pour ne citer que les exemples les plus frappants, dans le Messie dont la composition est postérieure à ces deux duos. L'écriture est très virtuose : vocalises très développées, dissonances, sauts vertigineux d’intervalles et basse de continuo tourbillonnante. L’idée de rassembler dix solistes pour cet enregistrement se défend par un désir de variété tout en amenant des comparaisons. Les timbres des voix ne se marient pas toujours harmonieusement tandis que certains tandems font merveille par leur synergie. La voix du contre-ténor Brian Asawa a un je-ne-sais-quoi de féminin qui cadre bien dans le contexte présent. Je soulignerai le magnifique travail des musiciens : les basses continues chez Handel sont redoutables. Le Concert d’Astrée est présent, soutenant les solistes sans jamais les étouffer. Dans l’ensemble, un disque agréable, à déguster à son aise.

AG    

 

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