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Travers-sons

Le choix des médiathécaires

Giuseppe VERDI (1813 - 1901)

Simon Boccanegra

Carlo Guelfi, Karita Mattila, Vincenzo La Scola, Julian Konstantinov, Lucio Gallo, Andrea Concetti, Enrico Cossutta, Katia Pellegrino

Choeurs et Orchestre du Maggio Musicale Fiorentino
Claudio Abbado (direction) - Peter Stein (mise en scène) - Carlo Battistoni (réalisation)

DVD Pal - Zone 0 - Son : LPCM / Digital 5.1 / DTS 5.1
Images : 16:9 - Sous-titre : GB, D, F, SP, I - Durée : 143'

Cote Médiathèque

DV4068

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Simon Boccanegra n'a pas eu beaucoup de chance. La création à Venise fut un four et la reprise à Milan n'eut pas plus de succès. Pourtant Verdi remit l'opéra en chantier vingt-quatre ans plus tard avec l'aide de Boïto, le futur librettiste d'Otello et de Falstaff. Mais, malgré tout, la partition ne s'impose pas au répertoire. À première vue, comme beaucoup d'opéras de Verdi, Simon Boccanegra se focalise sur une relation père-fille et son intrigue secondaire présente une rivalité entre deux prétendants. Mais l'opéra prend toute son ampleur avec la figure de Simon Boccanegra, un doge marqué par la fatalité et écrasé par son destin douloureux. C'est un rôle majeur pour un baryton ayant une bonne capacité d'acteur. Fait rare, le ténor principal est le plus pâle des protagonistes masculins. Ce DVD propose une production venue du Mai Florentin de 2002. Le maître d'oeuvre en est Claudio Abbado. Le chef italien n'a rien fait de mieux et sa direction, merveilleusement souple, nuancée, dramatique, donne forme et vie à cet opéra hybride. On restera plus réservé sur la réalisation scénique, pourtant signée par Peter Stein. Si le décor et les costumes sont très télégéniques, le travail d'acteur n'est pas très intéressant. La palme revient à Lucio Gallo jouant dans un style "traitre d'opéra emphatique" que l'on croyait disparu depuis longtemps. Ajoutons aussi une réalisation de la RAI assez pauvre et surtout une prise de son peu en adéquation avec l'image (le chanteur est filmé en gros plan et le son de sa voix est placé sur le côté de la scène sonore). Heureusement, le remarquable travail musical des protagonistes principaux (Guelfi, Mattila, La Scola, Konstantinov) mérite toute notre attention.

BvL    

 

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