Médiaquest (314 octets) mcfb (696 octets)

 

Olivier MESSIAEN (1908 - 1992)

Turangalîla-Symphonie

Pierre-Laurent Aimard (piano) - Dominique Kim (ondes Martenot)

Berliner Philharmoniker
Kent Nagano (dir.)

Cote Médiathèque

EM4383

Pour connaître la disponibilité de ce média, cliquez sur la cote.

La première apparition du Berliner Philharmoniker dans l'oeuvre d'Olivier Messiaen provoquera quelques solides réévaluations dans la riche discographie de la Turangalîla-Symphonie. Plus que toute autre partition, cette symphonie possède de fortes affinités avec le post-romantisme. Créé en 1949 à Boston sous la direction de Leonard Bernstein, cet hymne épique à la vie et à l'amour demande un orchestre luxuriant à la percussion très fournie auquel s'ajoutent deux solistes : un piano, très virtuose, et des ondes Martenot. Au premier abord, certains regretteront le brillant, le tranchant et la couleur caractéristiques des orchestres français. Mais ce que la tradition germanique du Berliner Philharmoniker apporte à l'ouvrage est incomparable. Ecoutez par exemple la douceur des cordes dans les passages extatiques ou dans le Jardin du sommeil d'amour, écoutez la délicatesse avec laquelle se terminent, se suspendent Turangalîla 1 ou Chant d'amour 2.  Sviatoslav Richter proclamait haut et fort son indignation devant l'art de Messiaen qui faisait suivre les harmonies les plus géniales par du mauvais Gershwin. Il est vrai que la guimauve ou le spectaculaire hollywoodien ne sont jamais très loin dans cette oeuvre et des versions illustres s'y sont laissées piéger [Myung-Whun Chung (réf. Médiathèque EM4376)]. Immense connaisseur de l'oeuvre de Messiaen (réécoutez son fabuleux enregistrement de l'opéra de Messiaen,  Saint-François d'Assise - EM4804), Kent Nagano évite de tomber dans ce mauvais précipice. Enregistré en "live", l'orchestre est étonnement vif, tout empli d'une énergie rare, mais parfaitement dominée. Au côté d'un chef d'orchestre épanouï,  Dominique Kim fait chanter  souverainement les ondes Martenot et Pierre-Laurent Aimard, en toute grande forme, explose dans un piano coloré, ardent, virtuose.  L'enregistrement  de Nagano pousse encore plus loin que ne l'avait fait l'enregistrement de Chailly (EM4379)  le raffinement, la douceur et  la rondeur des timbres. Il nous surprend et nous fait redécouvrir une oeuvre que l'on croyait connaître par coeur.

BvL    

 

 

Copyright © 2001 La Médiathèque -