Médiaquest (314 octets) mcfb (696 octets)

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Wolfgang Amadeus MOZART (1756 - 1791)

Concertos pour piano et orchestre n°21 (KV467) et n°24 (KV494)

Piotr Anderszewski (piano et direction)

Sinfonia Varsovia

Cote Médiathèque

CM4768

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Une nouvelle production du jeune et talentueux pianiste polonais. Que faut-il en penser ? Selon l'expression : un peu de tout.... Certes, pianistiquement parlant, c'est impeccable. La direction d'orchestre du piano, ce qui devient de plus en plus tendance, est très solide; l'homogénéité est constante entre les divers intervenants. Seul petit "regret", la cadence du 24e concerto, que nous situerions plutôt dans le style "romantique" que "classique".  Néanmoins, l'écoute se révèle très agréable.

MCC

 

Nous avons déjà présenté, il y a quelques mois, la vision hautement personnelle des Variations Diabelli de Beethoven proposée par Piotr Anderszweski. Aujourd'hui, le jeune pianiste polonais part à l'assaut de deux des plus populaires concertos pour piano de Mozart. Dès l'introduction du Concerto pour piano n°24, le ton est donné. Anderszweski a une vision romantique, quasi beethovénienne de ces oeuvres. Un dialogue se crée entre un orchestre porté à la dramatisation et un soliste qui joue sur l'émotion du chant. C'est un Mozart joué très large, avec beaucoup de poids. Nous sommes à l'opposé des visions "baroques" d'un Jos van Immerseel et des visions "classiques" d'un Alfred Brendel, mais l'option a trouvé là un solide défenseur.

BvL

 

Depuis l'immense battage médiatique dont a fait l'objet, en 2001, la parution des Variations Diabelli de Beethoven, tout nouvel enregistrement de Piotr Anderszewski est attendu avec impatience et curiosité. Le voici aujourd'hui dans deux concertos de Mozart, le dramatique ut mineur et le martial do majeur. Dans le premier, Anderszewski opte, dès l'entrée du piano, pour une sonorité ténue et un toucher délicat qui créent un contraste particulièrement émouvant entre la fragilité de l'instrument soliste et la masse orchestrale. Seule, la cadence, écrite par Anderszewski lui-même, se dégagera de cette option. Le pianiste s'y fait plus véhément et je m'interroge sur la parfaite adéquation de cette bouffée de romantisme échevelé qui s'oppose si violemment à la transparence quasi arachnéenne du jeu du soliste dans ce premier mouvement. Dans le Larghetto, il renoue avec le même toucher sensible qui rend plus sublime que jamais la feinte ingénuité de la ligne mélodique tandis que l'allegretto finale rayonne d'une joie retrouvée et clairement affirmée. Imaginatif, Anderszewski façonne les attaques et les nuances dynamiques au gré des diverses variations du thème principal, conférant à chacune son individualité . Le Concerto en do majeur permet un éclairage bien différent. Il règne, dans le premier mouvement, un climat plus serein, la volubilité du piano l'emportant sur le caractère martial de l'introduction. Piotr Anderszewski y affiche une élégance tranquille, traversant avec aisance les traits de virtuosité qui se succèdent les uns aux autres. Comme dans le Concerto en ut mineur, il introduit une cadence de sa composition dont le style d'écriture, même s'il apparait plus beethovénien que mozartien, peut s'accorder avec le reste de l'oeuvre. Dans le célébrissime Andante, il évite tout alanguissement superflu, laissant à la musique le soin de s'exprimer par elle-même. Le dernier mouvement confirme le bonheur que donne ce beau disque dont il faut souligner aussi la cohésion entre l'orchestre et le soliste. Normal, rétorquera-t-on puis qu'il en est également le chef. Et pourtant, tous les chefs-solistes n'arrivent pas nécessairement à imprimer à leur orchestre toutes les nuances de phrasé et d'articulation qui, ici, participent visiblement d'une même pensée. Ceci n'empêche pas toujours une relative lourdeur dans les "tutti" bien heureusement rachetée par des interventions divines de certains instrumentistes.

PW 

    

 

 

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