Médiaquest (314 octets) mcfb (696 octets)

titrecoeur.gif (17074 octets)

 

Johann Christian BACH (1735 - 1782)

Concertos pour clavecin et orchestre en La majeur et en Mi bémol majeur, dits "de Riga"
(+ Carl Philipp Emmanuel BACH : Concerto en ré mineur Wtq 23 + Wilhelm Friedmann BACH : Concerto en ut mineur)

Marek Toporowski

Collegium Musicae Antiquae Varsoviensis
Didier Talpain

Cote Médiathèque

BB5995

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Les titres racoleurs n'ont jamais eu mes faveurs et j'avoue que la pochette, au graphisme plutôt lourd et ses surcharges Les fils de Bach : Quatre concertos du "Sturm und Drang", ont tout pour me donner quelques boutons. Qui donc, dans le grand public visé par un tel slogan, sait ce qu'est le "Sturm und Drang"... encore que cela fasse bien de le placer entre la poire et le fromage. En bon français, cela veut dire "orage et passion" et il n'est pas inutile de rappeler que c'est la désignation d'un courant qui enflamma l'Europe artistique et littéraire au milieu du XVIIIe siècle. Voilà, ce moment d'humeur passé, je découvre un disque bien agréable avec deux concertos de Jean-Chrétien Bach, édités à Riga et dont il n'est pas certain que ce fut de Jean-Chrétien. A les écouter, c'est bien vrai. On est loin du Bach de Londres et proche de Carl Philipp Emmanuel. Peu importe, les oeuvres sont fortes, les idées fusent et le caractère passionné est indéniable. De même que dans le concerto de Wilhelm Friedemann, qui est peut-être de Kirnberger et celui de Carl Philipp qui est bien de lui !!! Avec les aspérités, les formules en point d'exclamation ou de suspension qui font toute l'étrangeté de cette musique déroutante lorsqu'on est adepte d'un certain baroque ronronnant. Elève, entre autres, de Bob van Asperen, Marek Toporowski possède toute la volubilité, l'inventivité et la sensibilité indispensables pour ce répertoire qui sent déjà la rupture avec l'ordre établi. Le Collegium  qui l'accompagne, s'il n'est pas à la pointe des exigences baroqueuses, accompagne très bien le soliste, dynamisé par un Didier Talpain attentif à donner à l'ensemble le côté mordant, incisif sans lequel cette musique serait lettre morte.

PW    

 

 

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