Médiaquest (314 octets) mcfb (696 octets)

titrecoeur.gif (17074 octets)

 

Philipp Heinrich ERLEBACH (1657 - 1714)

Harmonische Freude

Victor Torres, baryton - Pablo Valetti, violon et violino piccolo - Friederike Heumann, viole de gambe

Stylus Phantasticus (Pablo Valetti - Friederike Heumann -Eduardo Egüez, théorbe et guitare baroque - Siobhan Armstrong, harpe double - Dirk Börner, clavecin et orgue - David Plantier, violon - Sophie Watillon, viole de gambe - Brian Franklin, viole de gambe)

Cote Médiathèque

BE7632

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Harmonische Freude musicalischer Freunde : "la joie harmonieuse des amis musicaux...." C'est là le titre d'un recueil de Philipp Erlebach paru en deux fascicules à Nuremberg en 1697 et 1710. Le titre est caractéristique des emphases d'un dix-septième siècle finissant mais il traduit si bien le climat radieux dans lequel baigne tout cet enregistrement qu'on le croirait taillé tout exprès pour lui. Erlebach est un grand méconnu et, à moins d'une découverte exceptionnelle, il faudra se contenter des quelques partitions  qui, par bonheur, ne figuraient pas au nombre important de celles disparues dans un incendie en 1735. Bien à regret, car les pages rassemblées ici nous en font désirer d'autres et, s'il était possible, dans une interprétation aussi chaleureuse, vivante et inspirée que celle que nous offrent les musiciens du "Stylus Phantasticus". Dès les premiers airs par lesquels débute ce programme, on est immédiatement séduit. Victor Torres s'impose par la souplesse de sa voix, son timbre, les inflexions qui soulignent avec une réelle intelligence la mélancolie ou la détresse omniprésentes dans les textes. Avec Dulde Dich, qui ouvre le disque et Meine Seufzer, meine Klagen, il atteint un rare sommet dans l'expression et l'on se prend à souhaiter qu'une telle beauté ne puisse jamais connaître de fin. Les sonates instrumentales qui accompagnent ces airs sont de cette belle facture allemande nourrie des sèves française et italienne. Pablo Valetti y est brillant et son jeu d'une rare perfection : inventif, sensible, toujours animé et gardien d'une sonorité particulièrement agréable et naturelle. On pourrait aussi citer le superbe continuo de Dirk Börner, Eduardo Eguez et Siobhan Armstrong, la maîtrise des gambes et la dynamique qu'elles insufflent à l'ensemble. Enfin, sur le plan des sonorités instrumentales, les interventions heureuses des guitare, harpe et autre théorbe. Ici, tout est équilibre, intériorité, sens du rythme; tous ces merveilleux musiciens participent d'un même respect des textes, d'une même volonté de mettre au mieux en valeur de tels joyaux. En un mot, d'une même ferveur... Vous l'aurez compris, ce disque est bien de ceux que l'on emporterait sur une île déserte !!!

PW    

 

 

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