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Prélude à l'après-midi d'un faune - 3 Nocturnes -
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Médiathèque
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Abbado avait fait son entrée dans le catalogue DG en 1970 par un disque enregistré avec l'Orchestre Symphonique de Boston, alors le plus français des orchestres américains, avec un spectaculaire et brillant programme Debussy - Ravel. Trente ans plus tard, Abbado réenregistre les Nocturnes avec sa Philharmonie de Berlin. La comparaison entre les deux prestations illustre à merveille tout ce que l'art et l'immense maturité du chef peuvent apporter à cette musique : un sens aigu de la répartition des forces, des moments de tension et de détente à l'intérieur du discours, une utilisation consommée des dymaniques. C'est du très très grand art. Dans le Prélude à l'après-midi d'un faune (avec l'excellent Emmanuel Pahud à la flûte), Abbado distille comme personne les subtiles variations de climat, de la sensualité au mystère, de la fébrilité à la lassitude. La suite de concert de Pelléas et Mélisande est un réarrangement d'une suite pour orchestre réalisée par Erich Leinsdorf. On sait que l'opéra de Debussy divise le public. À côté d'admirateurs inconditionnels (comme l'auteur de ces lignes) existent des mélomanes qui n'acceptent de l'entendre qu'à contrecoeur. C'est à eux que s'adressent en priorité ces extraits, pour leur permettre de découvrir toute la magie musicale contenue dans cette oeuvre lyrique majeure. Inutile de préciser que l'interprétation d'Abbado est aussi magistrale que pour les autres partitions.BvL |
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