Accueil I Notre sélection discographique I Les disques du mois I En concert I Nos dossiers I Liens I Contenu du site

Travers-sons

Le choix des médiathécaires

Georges BIZET (1838 - 1875)

Carmen

Anne Sofie von Otter - Marcus Haddock - Laurent Naouri - Lisa Milne
The Glyndebourne Chorus - London Philharmonic Orchestra
Philippe Jordan (direction) - David McVicar (mise en scène) - Sue Judd (réalisation)

DVD PAL - Zone 0 - Son DTS 5.1 / LPCM stéréo
Sous-titres : GB, ES, F, G - Durée : 220'

Cote Médiathèque

DB4692

Pour connaître des détails supplémentaires et la disponibilité de ce média, cliquez sur la cote.

Cette production de Carmen de Bizet, venue du Festival de Glyndebourne 2002, illustre tout ce que le théâtre britannique peut apporter à la scène. Pas une révolution sur la vision du personnage de la gitane, nous restons ici dans une interprétation "traditionnelle", mais un professionnalisme poussé jusqu'à la dernière extrémité. Un exemple : le costume de lumière d'Escamillo n'a pas été fabriqué dans les ateliers de couture du festival, mais par les meilleurs artisans espagnols. Autre exemple, les combats, réglés par Nicholas Hall, exigent la plus grande participation physique des chanteurs. Hall est allé fouiller longuement les bibliothèques pour trouver la description de la "garde navarraise" utilisée par Don José dans son combat avec Escamillo et de construire, à partir de cette information, les échanges de coups. Même si elle ne renouvelle pas l'approche de Carmen, la mise en scène de Mc Vicar (le metteur en scène d'une Agrippina d'anthologie à La Monnaie) fourmille de détails justes. Anne Sofie von Otter propose une Carmen rousse, pétulante, croquant la vie à belles dents mais aussi grande tragédienne dans le troisième acte (scène des cartes). Des chanteurs non francophones de cette distribution, c'est elle possède la meilleure prononciation française. On n'en dira pas autant de son partenaire Marcus Haddock, belle voix certes, mais peinant dans les dialogues, ici donnés dans leur intégralité, et plus à l'aise dans les parties chantées. Seul Français parmi les rôles principaux, Laurent Naouri apporte un superbe chant idiomatique. Malheureusement, la voix est trop claire pour le rôle d'Escamillo. Un dernier mot sur le chef. Philippe Jordan fait sonner tout le brillant de la partition. C'est aussi un parfait show man, il semble même avoir étudié la façon dont Georges Prêtre dirigeait les préludes et interludes de Carmen pour les reproduire ici. Par contre, les parties poétiques ou tragiques sont plus faibles.

BvL    

 

Copyright © 2003 La Médiathèque