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Travers-sons

Le choix des médiathécaires

Ludwig van BEETHOVEN (1770 - 1827)

Les Cinq concertos pour piano et orchestre

Pierre-Laurent Aimard
Orchestre de Chambre d'Europe
Nikolaus Harnoncourt (dir.)

Cote Médiathèque

CB2208

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Cela faisait longtemps que les couloirs fourmillaient d'annonces de l'enregistrement d'une intégrale des Concertos pour piano et orchestre par Harnoncourt. D'illustres pianistes étaient annoncés, mais rien de concret véritablement. Et puis, en 2001, le Festival de Graz, en Autriche, annonce une intégrale avec Harnoncourt et... Pierre-Laurent Aimard. Pianiste recherché, Aimard a surtout la réputation d'être l'interprète attitré des plus grands compositeurs contemporains - Messiaen, Boulez, Stockhausen, George Benjamin. Mais c'était mal le connaitre, car Pierre-Laurent Aimard n'en sert pas moins assidûment le grand répertoire pianistique (Schubert, Schumann, Liszt, Chopin, Rachmaninov et aujourd'hui Beethoven). Et, en réfléchissant, il était normal que ces infatigables chercheurs de renouvellement de l'interprétation se rencontrent. Certes la discographie de ces oeuvres est suffisamment surencombrée de versions sublimes (et la dernière en date est certainement l'intégrale signée par Brendel et Rattle) que pour avoir un moment de lassitude en recevant ce nouveau coffret. Heureusement l'écoute vient lever cette inquiétude. Comme on pouvait s'y attendre, le discours d'Harnoncourt est fortement dramatisé, parfois au bord de la démonstration. Cela pèse par moment (dans le Troisième concerto), mais cela fait merveille à d'autres moments (Quatrième et Cinquième concerto). La réussite d'un concerto vient essentiellement de la qualité de dialogue entre le soliste et le chef, ainsi que de leur complémentarité. Avec une sensiblité à fleur de peau, par un calme et une concentration intense, par la pureté des couleurs, Pierre-Laurent Aimard offre un superbe contraste à l'art d'Harnoncourt.

BvL    

 

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