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Travers-sons

Le choix des médiathécaires

Johann Simon MAYR (1763 - 1845)

La Passione, oratorio pour solistes, choeur et orchestre
Stabat Mater en do mineur

Maria Jette, soprano - Claudia Schneider, contralto -
Hartmut Schröder, ténor - Robert Merwald, basse
Vocalensemble Ingolstadt - Georgisches Kammerorchester Ingolstadt
Franz Hauk

Cote Médiathèque

CM1372

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D'origine bavaroise, Johann Simon Mayr reçut tout d'abord une formation de juriste, s'adonnant toutefois à la musique en amateur éclairé, avant de se fixer en Italie et de recevoir un enseignement musical qui lui permettra, à son tour, de créer une école de musique et, surtout, de devenir un des principaux réformateurs de l'opéra aux confins du classicisme et du romantisme. Dans le domaine de la musique religieuse, il oeuvra également à la réforme de ce genre musical auquel il confia quelques pages inspirées, telle cette Passion que nous révèle le disque aujourd'hui. Composée pour une église de Forli, elle se présente - comme c'était le cas à l'époque - sous forme de méditations sur le drame de la Passion et la façon dont la Vierge Marie a fait sienne les souffrances de son fils. Ceci s'inscrit d'ailleurs parfaitement dans un courant de piété mariale très fort en Bavière et en Italie. L'oeuvre comprend deux parties (Le Chemin du calvaire et Au pied de la croix) précédées d'une Sinfonia d'ouverture d'un élégant classicisme. Le compositeur a créé un bel effet dramatique en caractérisant de façon nette le style d'écriture de ces deux volets, le second étant d'une noble sobriété et d'une expression poignante. Le Stabat Mater fut écrit dans des circonstances qui restent obscures aujourd'hui encore. Sans doute contemporain de La Passione, il lui répond sur le plan du style avec toutefois un extrait surprenant, le Eja Mater, dans lequel il fait dialoguer la voix soliste avec un violon obligé dont la partie se revendique en droite ligne du style des grands maîtres du violon en Italie. L'interprétation de Franz Hauk ne souffre pas jusqu'à présent de comparaison. Même si, de temps à autre, on y décèle quelques faiblesses dans le chef des solistes et du choeur, elle mérite cependant toute notre attention car elle se montre particulièrement respectueuse de l'esprit de ces pages et du bel équilibre qu'elles opèrent entre les élans de l'art lyrique contemporain et l'austérité de la musique d'église.

PW    

 

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