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Travers-sons

Le choix des médiathécaires

Richard WAGNER (1813 - 1883)

Siegfried

Jon Frederic West - Lisa Gasteen - Wolfgang Schöne - Bjorn Waag - Heinz Göhrig - Attila jun - Hélène Ranada - Gabriela Herrera
Staatsorchester Stuttgart
Lothar Zagrosek (direction musicale) - Jossi Wieler et Sergio Morabito (mise en scène) - Hans Hulscher (réalisation)

DVD Pal - Zone 0 - Son : Dolby Digital 5.1 / DTS 5.1 / PCM stéréo
Image : 16:9 - Sous-titres : GB, D, F, I, SP - Durée : 251'

Cote Médiathèque

DW2020

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De ce Siegfried mis en scène par Jossi Wieler et Sergio Morabito nous retiendrons en premier la puissante construction des images. Le premier acte se déroule dans un hall industriel froid où traînent ça et là quelques meublent au rebus. Une vieille cheminée laisse soupçonner la présence d'une ancienne forge. Le deuxième acte se joue dans une espèce de zone neutre au bord de la forêt où se dresse une clôture de fils barbelés derrière laquelle sans doute quelque chose de terrible. Deux chambres de femme dans le troisième acte : Erda trouve refuge est des nurseries à l'abandon. Les papiers peints défraîchis et les canalisations d'eau défectueuses évoquent toute la tristesse d'une société totalitaires des années cinquante. En complète opposition, le boudoir des Brünnhilde ressemble à ce célèbre décor de la fin de 2001, A Space Odyssey de Stanley Kubrick avec ses meubles raffinés, élégants. Siegfried va entrer dans ce décor comme un éléphant dans un magasin de porcelaine : ahurit, peureux. De la distribution vocale, on admirera l'éblouissant Mime d'Heinz Göhrig qui attire à lui toute la compassion du public : il a échoué dans l'éducation de Siegfried et ne parviendra pas à récolter les fruits de ce qu'il a semé. Jon Frederic West est un Siegfried vocalement et physiquement imposant. À ses cotés la Brünnhilde particulièrement enflammée de Lisa Gasteen. La structure de la partition est aussi la plus claire. Commencé dans l’obscurité de la grotte de Mine au milieu d’une sombre forêt, le récit s’achève dans la lumière bleue du jour. L'orchestre, dans la description des murmures de la forêt s'offre un moment de grâce : les cordes tissent un tissu finement tressé sur lequel les instruments à vents déposent leurs sonorités fruitées.

BvL    

 

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