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Travers-sons |
Le choix des médiathécaires |
Siegfried
Jon Frederic West - Lisa Gasteen - Wolfgang Schöne - Bjorn Waag
- Heinz Göhrig - Attila jun - Hélène Ranada - Gabriela Herrera
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Cote
Médiathèque
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De ce Siegfried mis en scène par
Jossi Wieler et Sergio Morabito nous retiendrons en premier la puissante
construction des images. Le premier acte se déroule dans un
hall industriel froid où traînent ça et là
quelques meublent au rebus. Une vieille cheminée laisse soupçonner
la présence d'une ancienne forge. Le deuxième acte se joue
dans une espèce de zone neutre au bord de la forêt où
se dresse une clôture de fils barbelés derrière laquelle
sans doute quelque chose de terrible. Deux chambres de femme dans
le troisième acte : Erda trouve refuge est des nurseries à
l'abandon. Les papiers peints défraîchis et les canalisations
d'eau défectueuses évoquent toute la tristesse d'une
société totalitaires des années cinquante. En
complète opposition, le boudoir des Brünnhilde ressemble
à ce célèbre décor de la fin de 2001,
A Space Odyssey de Stanley Kubrick avec ses meubles raffinés,
élégants. Siegfried va entrer dans ce décor comme
un éléphant dans un magasin de porcelaine : ahurit,
peureux. De la distribution vocale, on admirera l'éblouissant
Mime d'Heinz Göhrig qui attire à lui toute la compassion
du public : il a échoué dans l'éducation de Siegfried
et ne parviendra pas à récolter les fruits de ce qu'il
a semé. Jon Frederic West est un Siegfried vocalement et physiquement
imposant. À ses cotés la Brünnhilde particulièrement
enflammée de Lisa Gasteen. La structure de la partition est
aussi la plus claire. Commencé dans l’obscurité
de la grotte de Mine au milieu d’une sombre forêt, le
récit s’achève dans la lumière bleue du
jour. L'orchestre, dans la description des murmures de la forêt
s'offre un moment de grâce : les cordes tissent un tissu finement
tressé sur lequel les instruments à vents déposent
leurs sonorités fruitées.
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