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Travers-sons

Le choix des médiathécaires

Johann Christian BACH (1735 - 1782)

Symphonie en Mi bémol majeur, op.6/2 - Concerto pour clavecin en Si majeur, op.13/4 - Symphonie en sol mineur, op.6/6

Raphael Alpermann, clavecin - Christoph Huntgeburth, flûte
Akademie für Alte Musik Berlin
Stephan Mai

Cote Médiathèque

BB6556

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Les trois oeuvres retenues pour cet enregistrement pourraient, à elles-seules, illustrer diverses facettes de l'oeuvre instrumentale de Johann Christian Bach. Formé en Italie et installé à Londres, le dernier des enfants de Jean-Sébastien Bach se laissera gagner par le charme du "style galant " et jouera un rôle non négligeable dans l'éducation musicale du jeune Mozart. Si le Concerto pour clavecin en Si majeur répond bien aux conventions du "style galant" avec ses thèmes insouciants et joyeux, ses lignes mélodiques soutenues dans leur envol par les typiques "basses d'Alberti", la Symphonie en sol mineur est davantage représentative de la symphonie classique et de ses premiers développements en Allemagne. Plus étrange encore est la Symphonie en Mi bémol majeur, faite de cinq mouvements brefs sur lesquels pèse un certain climat de tensions et de mystère. L'orchestration s'enrichit de hautbois, cors et basson qui ajoutent une couleur grave rompue par les étonnants pizzicati et frémissements des cordes de l'Allegretto. En complément de programme, nous trouvons également un concerto en ré mineur de Carl Philipp Emmanuel Bach, témoin parfait des libertés que s'autorisait le compositeur dans le domaine de l'expression des sentiments en jouant sur de violents contrastes dynamiques et rythmiques ou, au contraire, comme dans le mouvement lent, en laissant s'exhaler une certaine mélancolie. Comme toujours, les musiciens de l'Akademie für Alte Musik Berlin font valoir leur parfaite maîtrise des instruments d'époque et abordent ces pages dans un style clair, incisif qui leur convient parfaitement. Des deux solistes, nous soulignerons l'autorité et le bel équilibre de Raphael Alpermann et nous nous laisserons séduire par la superbe sonorité et la délicate sensibilité du flûtiste Christoph Huntgeburth.

PW    

 

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