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Travers-sons

Le choix des médiathécaires

Luigi BOCCHERINI (1743 - 1805)

Quintetto n°4 en Re Maggiore "Fandango" per corda e chitarra - Sinfonia in Re Minore a piu strumenti obbligati op.37 n°3 "Grande" - Sinfonia in La Maggiore op.35 n°3 - Quintettino in Do Maggiore La Musica Notturna delle strade di Madrid op.30 n°6

Rolf Lislevand - José de Udaeta - Bruno Cocset - Manfredo Kraemer - Pablo Valetti
Le Concert des Nations
Jordi Savall

Cote Médiathèque

CB7777

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Surprenante constatation: l'oeuvre de chambre de Luigi Boccherini est plus volumineuse que celle de Joseph Haydn. Et pourtant, dans les salles de concert ce sont bien les quatuors de "Papa Haydn" qui ont la cote plutôt que les quintettes à deux violoncelles du compositeur toscan. Inutile de chercher une raison plausible à cet état de fait dans la qualité de la musique ou de l'inspiration de Luigi : belle, entraînante, mélodieuse et pleine de trouvailles, sa musique est au-dessus de tout soupçon. Par contre, son isolement dans la péninsule Ibérique pourrait être une des clés expliquant ce relatif oubli. Né à Lucca en 1743, Luigi apprend la musique avec son père comme le firent ses frères et soeurs. Dès 1757, il est sur les routes avec son violoncelle, se produisant à Vienne où le Chevalier Gluck remarque son talent et encourage ses premiers essais d'écriture (Six Trios pour cordes). Avec quelques amis, il constitue le premier quatuor à cordes de l'histoire de la musique et part avec celui-ci en tournée de concerts. À Paris, il est approché par l'ambassadeur d'Espagne qui lui fait miroiter un poste à la cour de Madrid. En 1768, c'est l'installation à Madrid où Boccherini découvre une vie artistique intense. Nommé en 1770 au service personnel de l'Infant Don Louis de Bourbon, frère cadet du roi Charles III, il connaît alors une formidable période créatrice encouragée encore par l'estime que lui porte son royal employeur. Entre 1776 et 1785, Boccherini compose la majeure partie de son œuvre de chambre (quatuors, quintettes, concertos et sinfonie) dans une atmosphère de sérénité que son récent mariage teinte d'idées heureuses. Ce bonheur s'entend dans toutes les plages du disque que le Concert des Nations consacre à son œuvre de chambre. Même le célèbre Quintette du Fandango, composé en 1798 soit à une période plus difficile dans la vie du compositeur, reprend des éléments écrits antérieurement et savamment réagencés pour témoigner de l'indéfectible enthousiasme que manifeste sa musique. La marque personnelle de Luigi, c'est le dynamisme de son rythme, l'élan de sa phrase mélodique qui le rend reconnaissable entre tous. De plus cet enregistrement nous permet d'entendre une des rares pièces descriptives de Boccherini, cette Musica Notturna à la fois tendre et humoristique. Ecouter un extrait de ce disque le matin à l'heure du petit déjeuner, c'est le gage d'une journée ensoleillée de l'intérieur.

AG    

 

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