Médiaquest (314 octets) mcfb (696 octets)

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Giuseppe VERDI (1813 - 1901)

A tribute to Giuseppe Verdi : Inno delle Nazioni & Famous Opera Arias (Ernani - Macbeth - I Masnadieri - Simon Baccanegra - Un ballo in Maschera - La forza del Destino - Otello)

Fabio Armiliato

Orchestre Philharmonique et Choeur de l'Opéra de Nice
Marcello Panni

Cote Médiathèque

DV3241

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Sauf le respect dû à Fabio Armiliato, je ne retiendrai de ce CD que l'ineffable Hymne des Nations, monument grandiose élevé à la gloire du style kitsch, dans son acception la plus pure. Hormis Jan Peerce, dynamisé par Arturo Toscanini, aucune version plus actuelle de ce chef d'oeuvre - même défendue par Pavarotti soi-même - ne semble avoir réveillé l'intérêt pour cette chose héroïque qui, en 12,54 minutes, traduit toutes les grandiloquences et les utopies du XIXe siècle. Le livret, signé Arrigo Boïto, plaide pour l'union des nations sous la férule des arts mais dégouline du sang versé sur les champs de bataille. Reconnaissons que Verdi ne s'est pas lancé avec un enthousiasme fou dans la composition de ce morceau, destiné à être interprété lors de l'inauguration de l'Exposition Universelle de Londres en 1862. Au nom de la franchise avec laquelle, dans une lettre écrite à son ami Arrivabene, il exprime son aversion pour les pièces de circonstance, nous lui pardonnerons cet écart et reconnaîtrons d'évidentes qualités à cet hymne peu banal. Imaginez un peu la superposition des hymnes nationaux, anglais, italien et français et, par-dessus tout cela, le ténor qui se déchaîne... le moins que l'on puisse dire est que c'est grand et que ça décoiffe... Surtout quand, dans une suprême apothéose, cuivres et percussions trouvent là leur terrain d'épanouissement privilégié. Pour le reste du programme, Fabio Armiliato a choisi quelques grands airs de bravoure dans lesquels il se sent visiblement chez lui. Pas trop connu chez nous, où il a fait quelques apparitions au début de sa carrière, il semble familier des grandes maisons d'opéras et de leurs chefs. A l'audition de ce CD, on ne doute pas que le moindre strapontin, même très éloigné de la scène, ne soit submergé de décibels. Mais ne faut-il pas en arriver là pour surmonter de tels fracas ?

PW    

 

 

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