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Travers-sons |
Le choix des médiathécaires |
Miroir de Célestine - Deux pièces pour clavecin - So tango - Sacral d'Ilx - Carillons pour les heures du jour et de la nuit - Tiento - Sarabande
Elisabeth Chojnacka - Béatrice Daudin - Fabrice Mélinon - Miklos
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Médiathèque
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Boudé dès la seconde moitié du XVIIIe siècle, le clavecin fit son "come back" au XXe siècle, principalement chez les compositeurs français qui redécouvraient par la même occasion l'art de leurs prédécesseurs. Cette deuxième vie eut le mérite de donner naissance à un répertoire neuf : le Concerto champêtre (1927) de Francis Poulenc et le Concerto pour clavecin de Manuel de Falla pour donner deux exempels bien connus. En 1953, L'Insectarium de Jean Françaix venait encore enrichir ce patrimoine. Les choses auraient pu en rester là, mais, par chance, cet instrument polyvalent, à la fois capable d'une présence rythmique extraordinaire et d'une richesse harmonique surprenante suscita l'intérêt des compositeurs contemporains. Luciano Berio écrivit Rounds en 1965 suivi, en 1978, par les pièces de György Ligeti : Passacaglia ungherese et Hungarian rock. Maurice Ohana appréhenda le clavecin par analogie avec les ressources qu'offre un autre instrument à cordes pincées : la guitare. L'univers méditérranéen parlait ici. Manuel de Falla avait déjà établi un lien entre la musique espagnole pour guitare et sa transposition possible au clavecin. Au centre de cet espace ibérique, Sacral d'Ilx pour clavecin, hautbois et cor déploie des contrastes rudes, faisant appel aux ressources extrêmes des instruments. Autour de ce manifeste du style d'Ohana s'articulent des pièces d'une grande variété, ce qui fait de cet enregistrement une réelle réussite qui s'écoute sans lassitude d'un bout à l'autre.AG |