Médiaquest (314 octets) mcfb (696 octets)

titrecoeur.gif (17074 octets)

 

Arnold SCHOENBERG (1874 - 1951)

Gurrelieder

Karita Mattila soprano - Thomas Moser ténor - Anne Sofie von Otter mezzo-soprano - Thomas Quasthoff baryton - Philip Langridge ténor

Ernst-Senff Chorus - Rundfundkchor Berlin - MDR Rundfunkchor, Leipzig
Berliner Philharmoniker
Sir Simon Rattle direction

Cote Médiathèque

ES2626

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Les Gurrelieder de Schoenberg ont la chance d'avoir une discographie de haut vol. Aucune version n'est véritablement médiocre, même si des passages plus périlleux peuvent mettre l'un ou l'autre momentanément en difficulté. Rattle lui-même, dans une interview publiée dans le livret accompagnant le CD, n'hésite pas à affirmer que certaines parties des Gurrelieder sont d'une difficulté presque ridicule car "quand on a vingt-cinq ans [ndlr l'âge de Schoenberg au moment de la composition des Gurrelieder] on veut absolument tout faire" . Comme par exemple convoquer un orchestre de 200 musiciens et un choeur tout aussi fourni pour faire de la musique de chambre, comme prendre "toute la musique de Wagner et ce qui existait alors de R. Strauss et de Mahler, l'absorber entièrement et produire quelque chose où tout est transfiguré d'une manière stupéfiante". Que faire d'une musique aussi foisonnante, regarder vers le Tristan und Isolde de Wagner, se plonger dans un post-romantisme luxuriant, se projeter vers le futur ? Un peu de tout cela sans doute. Comparé à Boulez (référence Médiathèque ES2618), Abbado (ES2624), Chailly (ES2621) ou Ozawa (ES2620), Rattle est plus contemplatif. Ainsi, il ne cherche nullement à impressionner l'auditeur par de tonitruants crescendos, mais plutôt à le charmer en faisant ressortir les multiples couleurs de l'écriture harmonique. Le chef choisit une autre gestion du temps, ralentissant certains lieder, en accélérant d'autres. Les solistes ont été manifestement choisis pour leur qualité de chanteurs de lied et peu importe si Moser se perd par instants dans une tessiture trop héroïque pour lui ou si Mattila n'a pas toujours la souplesse rêvée. Admirons plutôt le dramatisme de Von Otter dans le récit de Tove, l'admirable Bouffon Klaus de Langridge, le paysan de Quasthoff ou le plus formidable choeur final de la discographie .

BvL    

 

 

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