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Travers-sons

Coup de coeur

Thierry ESCAICH (1965 )

Scènes de bal, pour quatuor à cordes - Les litanies de l'ombre, pour piano seul - La ronde, quintette pour piano et cordes - Jeux de doubles, pour piano seul - Nocturne, pour violoncelle et piano - Chorus, pour clarinette, quatuor à cordes et piano

Quatuor Ludwig - Bertrand Chamayou, Thierry Escaich, Claire-Marie Le Guay, pianos - Xavier Phillips, violoncelle - Florent Héau, clarinette

Cote Médiathèque

FE8417

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Organiste, compositeur, Thierry Escaich occupe une place de plus en plus enviée sur la scène musicale française. De nombreux prix musicaux et une "Victoire de la Musique" dans la catégorie "Compositeur de l'année" en 2003, sont autant de distinctions qui se conjuguent à quelques enregistrements favorablement accueillis par la critique. Ce sont ses oeuvres pour orgue et ses deux concertos (pour orgue et pour trompette) qui furent diffusés en premier lieu. Le présent enregistrement nous le fait découvrir au travers d'une sélection de pièces dédiées à la musique de chambre. Un bonheur complet et une écriture qui dépasse les aridités du langage contemporain en jouant sur la séduction des rythmes et des timbres ! Les Scènes de bal qui ouvrent ce programme renouent avec le raffinement et l'élégance de la musique française du début du XXe siècle. Mais ne nous laissons pas abuser par le caractère faussement hédoniste et joyeux de ces pages qui nous entraînent en un tourbillon sauvage, ce même tourbillon qui anime La Ronde et qui, par instants, concède quelque halte inquiète. Même puissance dans les Litanies de l'ombre, oeuvre dont le titre évoque Olivier Messiaen et qui, sans doute, est la plus voisine de la musique d'orgue. Puissance, modalité, lambeaux de mélodie grégorienne... ici également une page d'une belle intensité dramatique et une musique à la recherche d'une impossible extase. Diversité des timbres dans l'utilisation qui est faite du piano dans les Jeux de doubles, inspirés par la Gavotte et ses six doubles de Jean-Philippe Rameau, dialogue profond entre le violoncelle et le piano tel qu'il s'établit dans le Nocturne et, enfin, émergeant du néant, les pulsions de Chorus, une composition qui se permet de lorgner vers le jazz et ses rythmes particuliers. Rendons grâce aux excellents musiciens qui interprètent ces pages avec une foi profonde et un plaisir évident et qui, pas un instant, ne déjouent notre attention. On l'aura compris, un disque captivant de part en part.

PW    

 

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