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Sonates pour piano en Ut majeur K. 330, La Majeur K.331 et Fa Majeur K. 332
Andreas Staier
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Médiathèque
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Nous retiendrons de ce disque dont le contenu n'est pas une surprise en soi - ces sonates ont fait l'objet de nombreux enregistrements et, à elle seule, la Marche Turque de la Sonate en La Majeur a connu tous les avatars possibles - l'interrogation que pose l'interprète sur l'ornementation et les libertés que tout un chacun peut prendre vis-à-vis des oeuvres d'un compositeur aussi "classique" que Mozart. Ses oeuvres ont fait l'objet des analyses les plus minutieuses et d'excellentes éditions assurent un respect profond des originaux. Mais voilà la question : peut-on, dans ce cas, sortir de cet subordination sans faille à l'écrit et faire souffler vers les auditeurs un vent de fraîcheur et de liberté en ajoutant ici quelques ornements et là quelque modification de la partition originale ? Sans avoir vraiment de réponse, Andreas Staier rappelle que la pratique musicale au XVIIIe siècle était plus permissive et imaginative que la nôtre. Il ne nie cependant pas que Mozart détestait que l'on surcharge ses compositions de figures ornementales inutiles mais, s'appuyant sur des versions alternatives de certaines pages, sur des reprises ornées, il nous livre un Mozart revisité et mis à l'abri de tout ennui. Rassurez-vous, tout cela se fait avec ce que l'on peut qualifier de "bon goût" et un grand équilibre. Avec humour aussi, et justement dans cette fameuse Marche Turque qui sort ragaillardie de ce bain de jouvence ! Virtuose chevronné du pianoforte, Andreas Staier joue ici sur une copie d'un instrument viennois de 1785 dont il exploite superbement les sonorités vives ou veloutées guidé par une sensibilité et une intelligence du texte jamais prises en défaut. Le tout soutenu par une technique sans faille, d'une grande clarté, d'une perpétuelle énergie qui fait de ce disque un disque de feu !PW |
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