Médiaquest (314 octets)

mcfb (696 octets)

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Adolphe BIARENT (1871 - 1916)

Quintette avec piano en si mineur -
Sonate pour piano et violoncelle en fa# mineur

Diane Andersen, piano - Marc Drobinsky, violoncelle
Danel Quartet

Cote Médiathèque

EB6759

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Avec une première publication du Quintette en 1989, par Diane Andersen et le Quatuor Arriaga, et, surtout, l'édition dans les années nonante de deux enregistrements consacrés aux Poèmes symphoniques, l'œuvre de Biarent réapparaissait au grand jour après avoir sombré dans l'oubli depuis sa mort  en 1916. Formé aux Conservatoires Royaux de Gand et Bruxelles, Adolphe Biarent fut l'artisan du développement du Conservatoire de Charleroi. Néanmoins, tâches administratives et organisation de concerts n'empêchèrent pas cet homme, de santé fragile, de se consacrer à la composition. Si son oeuvre ne rejoint pas, de prime abord, le panthéon des génies musicaux de son époque, il n'est que justice de la faire réentendre car elle s'inscrit directement dans la tradition post-romantique belge, représentée par d'excellents musiciens tel Guillaume Lekeu. Les deux pages de musique de chambre retenues pour ce nouvel enregistrement portent toutes deux les angoisses et le désespoir engendrés par la Grande guerre. Dès l'introduction du Quintette, on est subjugué par le souffle lyrique dont le premier mouvement ne se départira jamais. L'ombre de César Franck y est perceptible, comme elle l'est dans les autres œuvres de Biarent mais ce dernier s'abreuve à d'autres sources et c'est ce qui nous vaut, sans doute, cet Intermezzo évanescent, lumineux, qui efface pour quelques instants le caractère sombre du Quintette, lequel se termine par un finale puissant qui ne ménage aucune difficulté pour les interprètes. Diane Andersen, dont le rôle est non négligeable dans la redécouverte de Biarent, se joue avec aisance des multiples traits de virtuosité qui parsèment l'œuvre : arpèges fulgurants, gammes diaboliques, et maintient, avec une grande autorité et une belle éloquence, la conduite d'un discours dont le matériau est d'une grande richesse. Si, dans le Quintette, elle joue davantage un rôle de soliste par rapport au Quatuor, en l'occurrence ici un quatuor Danel parfaitement complice, dans la Sonate pour piano et violoncelle, œuvre tragique et désespérée, elle dialogue de façon plus égale avec le violoncelliste. Marc Drobinsky donne à la partition son juste éclairage et entraîne l'auditeur dans une étrange descente aux enfers dont le terrifiant Presto furioso et le déchirant Lamento sont deux étapes particulièrement bouleversantes.

PW    

 

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