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Travers-sons

Le choix des médiathécaires

"SPANNUNGEN" MUSIK IM KRAFTWERK HEIMBACH

Mozart - Berg - Schoenberg

Isabelle Faust, violon - Stefan Fehlandt, alto - Natalie Clein, violoncelle, Lars Vogt, piano - Christian Tetzlaff, violon - Heime Müller, violon - Hanna Weinmaister, alto - Béatrice Muhelet, alto - Gustav Rivinius, violoncelle - Alban Gerhardt, violoncelle - Kornelia Brandkamp, flûte - Mizuho Yoshii, Hautbois - Christian Wetzel, cor anglais - Diemut Schneider, clarinette - Sharon Kam, clarinette - Thomas Adamsky, clarinette basse - Stefan Schweigert, basson - Klaus Lohrer, contrebasson - Marie-Luise Neunecker, cor - Yasunori Kawahara, contrebasse

Cote Médiathèque

CM7402

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La ville de Heimbach, dans l'Eifel, accueille depuis plusieurs années un festival de musique de chambre dont l'appellation "Spannungen" (tensions) dit assez la volonté de balayer un répertoire qui s'étend du Baroque à la musique contemporaine. Dans le cadre Art Nouveau d'une centrale hydroélectrique, le festival s'assure le concours des meilleurs artistes d'aujourd'hui, la direction artistique étant assurée par Lars Vogt. En guise d'illustration, le CD que nous présentons ici se fait l'écho des éditions 2003 et 2004 du festival et témoigne de la qualité et, surtout, de la ferveur qui sont les mots-clés de cette manifestation. Le très beau Quatuor à clavier en sol mineur, K. 478, de Mozart ouvre le programme en majesté et séduit par son caractère concertant autant que par le dialogue passionné qu'il construit entre le piano et les cordes. Plus délicat, le Trio à clavier en Sib Majeur K. 502, laisse à chaque instrument la possibilité de s'épanouir en une conversation sereine dont les artistes soulignent la grâce et la transparence. Mais le bonheur atteint un sommet avec l'étonnant arrangement pour sextuor à cordes par Heime Müller de la Sonate pour piano op.1 d'Alban Berg. En effet, tout coule de source dans cette transcription. Les sonorités sont naturelles et l'entrelacs des cordes crée un climat évanescent qu'attendait cette page mystérieuse et mélancolique. Enfin, la Kammersinfonie n°1 d'Arnold Schoenberg, sous la direction de Daniel Harding, est présentée ici dans une interprétation généreuse, sans outrances, sans volonté de propulser l'oeuvre dans un modernisme militant. Bien au contraire, le caractère tout simplement post-romantique de cette page est sauvegardé. Un disque qui par la cohésion entre ses interprètes, leur évident - et communicatif - plaisir, son caractère volontiers intimiste et son pouvoir expressif parfaitement restitué par une excellente prise de son, est exemplaire de l'esprit de la musique de chambre.

PW    

 

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