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Travers-sons

Le choix des médiathécaires

Georg MUFFAT (1653 - 1704)

Partita en ré mineur- Partita en ré mineur- L'Amerande. Prélude- Partita en Fa majeur- Partita en Fa majeur- Gique en sol majeur- Partita en do majeur

Siegbert Rampe

Cote Médiathèque

BM9533

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Ils sont grands les mystères de la musicologie ! Que penser du fait que l'oeuvre pour clavecin de Georg Muffat a sommeillé dans un manuscrit viennois jusqu'en 2003 avant d'être éditée alors que l'Apparatus Musicus Organisticus, volume contenant la majeure partie de ses pièces pour orgue a connu de nombreuses éditions successives. Joie et bonheur des clavecinistes qui trouvent ici quelques petites merveilles à se mettre sous les doigts, joie et bonheur du mélomane qui grâce à cet enregistrement découvre une sélection de ces danses assemblées en suites. Un mot pour situer le compositeur. Contemporain de Pachelbel et de Corelli, Muffat né en Savoie fut formé à l'école française des Lully, Lebègue et d'Agincourt avant d'entrer au service de l'Empereur Léopold Ier à Vienne. Il poursuivit sa carrière à Salzbourg chez le prince archevêque où il occupa un poste d'organiste. C'est à cette époque qu'il séjourna deux ans à Rome où il fréquenta Corelli et Pasquini. Il est important de remarquer que Muffat se frotta littéralement aux deux grands courants stylistiques de son temps à savoir les idiomes français et italien. Ayant abandonné Salzbourg pour assurer la charge de maître de chapelle à Passau, il put alors se consacrer pleinement à l'édition de ses compositions comptant notamment des suites et des concertos pour orchestre (Florilegium). C'est à Passau qu'il finira ses jours. Les pièces pour clavecin dont le présent disque nous propose une sélection évoquent leurs homologues germaniques et français en les personnes de Johann Jakob Froberger et Louis Couperin. Ces partitas avant celles de Johann Sebastian Bach témoignent du " goût mêlé " si caractéristique du langage de Muffat. A côté des standards chorégraphiques que sont l'allemande, la courante ou la gigue, on trouve la présence de pièces de genre aux tournures populaires. Indubitablement destinées à être dansées, ces pièces servaient aussi d'exemple pour les élèves organistes auxquels Muffat donnaient des leçons. Siegbert Rampe n'hésite pas à improviser un prélude et des doubles, s'inscrivant ainsi dans la tradition des organistes et clavecinistes du 17e siècle. Le choix d'un instrument possédant six registres permet de varier les timbres et de rendre au mieux la personnalité propre de chaque danse. Comme toujours avec le label MDG, le travail d'édition est un modèle du genre : qualité de la prise de son, livret bien documenté contenant les registrations, le diapason des instruments et toutes ces indications qui répondent aux questions que vous nous ne vous êtes pas encore formulé. Last but not least : cette heure de musique en compagnie de Muffat est un ravissement plein de surprises savoureuses. Ah, ces chromatismes inattendus !

AG    

 

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