Médiaquest (314 octets) mcfb (696 octets)

titrecoeur.gif (17074 octets)

 

Benjamin BRITTEN (1913 - 1976)

The Turn of the Screw

Julian Leang, Caroline Wise, Joan Rodgers,
Jane Henschel, Ian Bostridge, Vivian Tierney 

Mahler Chamber Orchestra
David Harding

Cote Médiathèque

EB8893

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En juin 1953, Britten se voit proposer une collaboration avec Myfanwy Piper, l'épouse de son décorateur habituel, autour d'une nouvelle d'Henry James, The Turn of the Screw. Le thème de l'innocence enfantine bafouée et les ambiguïtés déstabilisantes du livre trouvent tout de suite un écho favorable chez le compositeur britannique. La légende raconte même que Britten, privé de sa main droite suite à une inflammation, continua d'écrire la partition avec la main gauche ! La nouvelle de James, datée de 1898, a beaucoup attiré le monde de la critique psychanalytique. Les esprits présents dans l'opéra sont-ils réels, ou sont-ils le fruit de l'imagination névrotique de la gouvernante ? Et, avant son arrivée, que s'est-il précisément passé entre Quint, Miss Jessel et les enfants ? La partition de l'opéra est construite sur un thème de douze notes qui connaît une nouvelle variation lors de chaque scène. L'orchestre est réduit à une formation de chambre dont Britten tire d'extraordinaire textures sonores. À la suite de deux productions retentissantes de l'opéra au Festival lyrique d'Aix-en-Provence et au Royal Opera House, Covent Garden de Londres, Harding nous propose ce qui s'annonce comme la grande version moderne de ce chef-d'oeuvre. Tout d'abord grâce au chef, qui joue comme personne tous les affects, toutes les variations de climat de la partition, sans jamais lâcher le poids de la mécanique maléfique, sans éclaircir tout le poids du mystère. Il y a aussi Bostridge, génial chanteur, tout à la fois séducteur et inquiétant, distillant toutes les facettes du rôle avec une virtuosité diabolique. Au contraire d'Helen Donath, gouvernante humainement très engagée dans l'enregistrement de Colin Davis, Joan Rodgers choisit d'interpréter une gouvernante plus neutre, laissant le spectateur devant toute l'ambiguïté du rôle.  Et le reste de la distribution comble les attentes de ce travail de haut vol.

BvL    

 

 

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