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Travers-sons

Le choix des médiathécaires

Hector BERLIOZ (1803 - 1869)

Roméo et Juliette - Les Nuits d'été

Melanie Diener, Kenneth Tarver, Denis Sedov
The Cleveland Orchestra Chorus
The Cleveland Orchestra
Pierre Boulez

Cote Médiathèque

DB3427

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La symphonie dramatique Roméo et Juliette de Berlioz a tout pour déconcerter l'auditeur. Est-ce une "anti-symphonie" qui raconte une histoire ou un "anti-opéra" pour solistes, choeurs et orchestre, dans lequel les deux protagonistes principaux restent muets ? Insolite aussi, une oeuvre qui mêle à la fois un récit et son commentaire. On attendait beaucoup de cette version Boulez. Un compositeur comme Berlioz a tout à gagner sous la baguette d'un magicien des sonorités orchestrales. Et à ce point de vue, le résultat est éblouissant. Jamais je n'ai entendu une telle variation des coloris instrumentaux. Certes, les amateurs de vision romantique ou d'emportement à la Munch reprocheront, comme toujours, l'"objectivité" de Boulez, son rejet de tout excès de pathos. Mais le négatif à mettre au crédit de cet enregistrement n'est pas là. Il est à mettre du côté des forces vocales. Le choeur de Cleveland est bien prosaïque face au raffinement du Monteverdi Choir de l'enregistrement Gardiner (DB3449). Quant aux solistes, ils sont empêtrés dans la langue française et préfèrent travailler le timbre de leur voix, plutôt que l'intelligibilité du texte. Si la balance de cet enregistrement peut rester positive dans Roméo et Juliette où les mouvements orchestraux sont majoritaires, par contre, elle devient franchement négative dans des Nuits d'été lourde et sans grâce.

BvL    

 

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