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Travers-sons

Le choix des médiathécaires

Johann Christian BACH (1735 - 1782)

Sonate pour deux pianos, Sol majeur, op.15,5 - Sonate pour piano à quatre mains, Do majeur, op.15,6 - Sonates pour piano à quatre mains en La majeur, op.18,5 & Fa majeur, op.18,6
(+ BACH Wilhelm Friedrich Ernst : Sonate pour piano à quatre mains en Do majeur - Duos n°1 & 2 pour piano à quatre mains en Ré majeur et Sol majeur)

Duo Genova & Dimitrov

Cote Médiathèque

BB6847

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Après avoir étudié avec son frère Carl Philip Emmanuel, Jean-Chrétien Bach fut l'élève, en Italie, du célèbre Padre Martini. Très rapidement, il est nommé second organiste de la Cathédrale de Milan mais sollicite un congé pour se rendre à Londres où sa réputation de compositeur d'opéra l'a précédé. Maître de musique de la reine et organisateur de concerts très appréciés du public londonien, il sera invité également à Paris où il rencontrera une nouvelle fois Mozart. Ce dernier ne cachera jamais son admiration pour le "Bach de Londres" qu'il revisitera ou évoquera à plusieurs reprises dans son oeuvre. Dans l'ensemble de ses compositions, il réserve une place de choix au pianoforte comme en attestent concertos et sonates. Il sacrifie également à la mode du piano à quatre mains et publie une série de sonates qui connaîtront un vif succès de son vivant. Destinées à de bons amateurs, elles sont d'une écriture assez limpide, offrant de-ci, de-là, quelques traits de virtuosités toujours surmontables. C'est surtout leur charme mélodique qui séduit l'auditeur. Élégantes, les phrases s'élèvent et s'entrecroisent en un jeu de questions-réponses qui soudent les interprètes l'un à l'autre. La fraîcheur de ces pages qui ne comprennent chacune que deux mouvements n'a d'égale que leur bel équilibre, apaisant, évocateur de l'atmosphère feutrée de quelque salon de la bonne société. Neveu de Jean-Chrétien, Wilhelm Friedrich Ernst Bach (1759-1845) rejoindra son oncle à Londres et se consacrera à l'enseignement. Lui aussi composera pour le piano à quatre mains mais, certes, avec moins d'inventivité que son parent, tant sur le plan harmonique que sur le plan mélodique. Néanmoins, la découverte de ces miniatures ajoute au plaisir d'un disque tout entier dédié à ces premières pages écrites pour le piano à quatre mains et que le duo Genova & Dimitrov valorise par un jeu raffiné, clair, sensible, bien adapté à cette littérature sereine. Une sérénité qui, pour nous en ce début de XXIe siècle, contraste violemment avec les évènements qui se déroulèrent le jour de l'enregistrement. C'était un certain 11 septembre 2001...

PW    

 

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