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La boutique fantasque - Prélude et Fugue en Ré Majeur (d'après le Prélude et fugue pour orgue BWV 532 de Jean-Sébastien Bach) - La Pentola Magica
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Médiathèque
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Écrite à la demande de Diaghilev pour les Ballets russes, la Boutique fantasque s'inscrit, avec les Suites de danses et airs anciens, Les Pins de Rome et autres Fêtes romaines, au nombre des pages les plus célèbres de Respighi. Pour mettre en mouvement les poupées exposées dans cette étrange boutique, le compositeur puisa dans l'abondant recueil des Péchés de ma vieillesse de Rossini pour en extraire quelques numéros parmi les plus caractéristiques. Avec un rare talent, il les habilla d'une orchestration chatoyante qui, aujourd'hui encore, fascine par sa magie et son caractère onirique. Gianandrea Noseda opte ici pour l'intégrale du ballet dont il souligne toute la richesse sonore. On le sait, la transcription occupe, dans l'ensemble de l'oeuvre de Respighi, une place non négligeable. Ainsi, comme beaucoup de ses contemporains, il fut impressionné par la musique de Jean-Sébastien Bach et le potentiel qu'elle offrait à l'orchestre symphonique. En témoignent l'impressionnante transcription qu'il fit de la grande Passacaille et Fugue pour orgue mais aussi la transcription, reprise sur ce récent enregistrement, du Prélude et Fugue en Ré majeur BWV 532. Respighi y affirme, une fois de plus, sa formidable maîtrise de l'orchestration. Le prélude est d'une rare rutilance avec l'éclat des cuivres et des percussions qui confère une dimension quasi apocalyptique à une page magistralement architecturée à l'origine. La fugue n'est pas moins époustouflante avec ses plans sonores et ses contrastes qui en modifient constamment l'éclairage. Le BBC Philharmonic, sous l'impulsion de Gianandrea Noseda, son chef principal depuis l'automne dernier, est éblouissant de virtuosité et de clarté. Une vie prodigieuse parcourt ce long développement dans lesquels tous les plans s'éclairent progressivement dans une étonnante gradation. Plus confidentielle, la Pentola magica nous replonge dans l'univers du ballet. Respighi se tourne ici vers la musique russe et fait se succéder une série de pièces reliées entre elles par un argument aujourd'hui disparu et qui se développent selon les alternances de lumières, de couleurs et de rythmes chers au musicien italien. Restent donc ces tableaux d'une poésie et d'une beauté mélodique indéniables au charme desquels il est difficile de ne pas succomber.PW |
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