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Travers-sons

Le choix des médiathécaires

Johann Evangelist BRANDL (1760 - 1837)

Quintettes pour violon, alto, basson, violoncelle et piano


Calamus-Ensemble

Cote Médiathèque

CB9522

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Johann-Evangelist Brandl est né en 1760 en Allemagne au sud de la ville bavaroise de Ratisbonne. Très jeune, il est confié au couvent voisin de Rohr où commence son apprentissage de la musique. Remarqué pour ses dons extraordinaires, il est admis au séminaire de Munich avant d'être chargé de la musique sacrée dans un autre séminaire, jésuite cette fois, à Neubourg-sur-le-Danube. Ce qui devait arriver n'arriva pas : Brandl n'opta pas pour la prêtrise. Par contre, il se dédia tout entier à la musique, occupant diverses places de maître de chapelle ou de directeur de musique. C'est sans doute la dispersion de ses oeuvres et l'absence d'un inventaire précis qui sont à la base de l'oubli dans lequel a sombré ce contemporain de Haydn, Mozart et Beethoven. Ou, peut-être, son parcours un peu particulier. Toujours est-il que Brandl est inconnu de la plupart des ouvrages généraux sur la musique et, sans l'opiniâtreté de l'Ensemble Calamus, nous serions privés de l'audition de pages qui, sans être exceptionnelles, n'en sont pas moins dignes d'intérêt, tant par leur charme mélodique que par leur facture. Il semble que Brandl ait consacré beaucoup de temps à l'étude des quatuors et symphonies de Haydn. Chez cet être doué, ce fut une bonne école et, s'il s'aventura peu sur la route du Romantisme naissant, on retiendra par contre son adhésion entière aux règles d'une écriture classique dont il use avec clarté et élégance. La découverte de ces quintettes constitue de ce fait une heureuse surprise pour tout amateur d'un langage musical fluide, d'un discours apaisant par sa sérénité et son égale bonne humeur. Quant à la présence du basson, elle s'explique, selon le texte qui accompagne le disque, par la prédilection du compositeur pour cet instrument ou, mieux, par les commandes placées par un riche fabricant de textiles alsacien, basson amateur, auprès de Brandl et, surtout, de Franz Danzi. La part qui lui est réservée est effectivement celle que l'on confèrerait à un bon instrumentiste en lui assurant quelques traits de bravoure, lesquels répondent, dans un bon équilibre, à ceux confiés au piano ou au violon. Mais on appréciera surtout ce timbre à la fois grave et lumineux, dont l'utilisation comme instrument soliste est encore sporadique à l'époque. L'Ensemble Calamus, qui se fait l'ardent défenseur de répertoires injustement oubliés, apporte, avec cet enregistrement, une preuve nouvelle de son sérieux, de sa cohésion et du talent des différents membres qui le composent.

PW    

 

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