Médiaquest (314 octets) mcfb (696 octets)

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Giovanni Girolamo KAPSBERGER (1580 - 1651)

La Villanella

Johanette Zomer (soprano) - Pino de Vittorio (ténor)
Hans Jörg Mammel (ténor)


L'Arpeggiata
Christina Pluhar

Cote Médiathèque

BK1536

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Virtuose admiré du luth et du "chitarrone", Giovanni Kapsberger est né à Venise dans une famille de la noblesse allemande. Etabli à Rome dès 1605, il reçoit la protection de la famille Barberini et devient un des musiciens les plus en vue de son temps. Il tient chez lui une "académie" qui voit se rencontrer tout ce que l'Italie a de meilleur dans les domaines de la poésie et de la musique et les vogues nouvelles, telle celle de la "villanelle", s'y épanouissent pleinement. Si plusieurs enregistrements ont rendu un juste hommage au luthiste, ce nouveau CD permet de découvrir les multiples facettes d'un musicien sensible, passionné dont le langage emboîte résolument le pas à l'avant-garde de son temps. Ainsi nous est-il donné d'entendre, outre quelques "Sinfonie" et autres pièces instrumentales délicieusement interprétées par les musiciens de "L'Arpeggiata" (harpes baroques, violon, archiluth, cornets à bouquin et orgue), d'admirables Villanelle et arie magistralement mises en lumière par un trio de solistes aussi sensibles que bons comédiens. Ainsi, le soprano délicat et joliment épanoui de Johanette Zomer, bouleversante dans la berceuse finale Figlio dormi, est la réponse idéale à la technique vocale souveraine de Hans-Jörg Mammel (tout est dit dans occhi, soli d'amore) et au timbre si personnel et à la souplesse vocale de Pino de Vittorio. Ce dernier enchante une fois de plus par sa maîtrise, sa virtuosité et sa connaissance du répertoire autant que par sa créativité. Familier des musique populaires du sud de la péninsule, il use, comme souvent, de dialectes qui donnent leur entière vérité et leur truculence à maints extraits de ce programme agréablement varié. On y découvre, en effet, de beaux airs, passionnés ou traversés de quelque frisson mélancolique que souligne un subtil chromatisme. Rendons enfin à Christine Pluhar ce qui lui est légitimement dû : une direction attentive et sensible, la cohérence de ce récital exceptionnel, sans oublier son talent de harpiste qui confère cette atmosphère d'intimité, voire de mystère qui constitue un des attraits de ce disque, exaltant et apaisant à la fois.

PW    

 

 

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