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Travers-sons

Le choix des médiathécaires

Robert FUCHS (1847 - 1927)

Concerto pour piano et orchestre en si bémol mineur, op.27
(+ KIEL: Concerto pour piano et orchestre en Si bémol majeur, op.30)

Martin Roscoe, piano
BBC Scottish Symphony Orchestra
Martyn Brabbins

Cote Médiathèque

DF9053

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Deux compositeurs, l'un autrichien, l'autre allemand, totalement ignorés du grand public. Notons toutefois que Robert Fuchs fut admiré par Brahms qui devint son plus ardent défenseur et que, professeur au Conservatoire de Vienne, il forma des musiciens aussi célèbres que Sibelius, Hugo Wolf, Alexandre Zemlinsky et bien d'autres encore. Le Concerto pour piano en si bémol mineur fut écrit en 1879 dans l'ombre de Brahms qui doutait des capacités de Fuchs à composer un grand concerto pour piano et orchestre. Bien vite, il revit son jugement, admirant le souffle et la richesse thématique du premier mouvement autant que la fougue du Finale. C'est cependant le mouvement central, l'andante sostenuto, qui fait tout l'intérêt de l'oeuvre. Cette longue page romantique, tendre, s'étale doucement au rythme d'un dialogue paisible entre l'instrument soliste et l'orchestre. Peut-être peut-on y voir certains traits communs à un autre mouvement lent, celui du Concerto en la mineur, trop peu connu chez nous, de Paderewski. Dédié au chef d'orchestre et pianiste, Hans von Bülow (1830-1894), le Concerto pour piano en si bémol majeur de Friedrich Kiel nous ramène à quelques décennies antérieures et se teinte des couleurs du concerto romantique allemand. Beethoven et les grands modèles de l'époque viennent à l'esprit en découvrant une oeuvre d'une facture classique mais néanmoins bien personnelle. Ici aussi, le second mouvement constitue un rare moment de poésie et d'expressivité contrastant avec le caractère dansant et joyeux de l'allegro finale. Cet enregistrement qui constitue le numéro 31 d'une collection consacrée tout entière aux concertos romantiques pour piano est un vrai bonheur pour le mélomane curieux. Il y appréciera la clarté, la délicatesse du toucher, la maîtrise des nuances de Martin Roscoe, autant que la passion et l'élan qui l'emportent dans les passages plus virtuoses, soutenu par un BBC Scottish Symphony Orchestra attentif et parfaitement complice.

PW      

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