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Travers-sons

Le choix des médiathécaires

Hector BERLIOZ (1803 - 1869)

Les Troyens

Susan Graham, Anna Caterina Antonacci, Gregory Kunde, Laurent Naouri, Mark Padmore

Monteverdi Choir - Orchestre Révolutionnaire et Romantique
Sir John Elliot Gardiner (dir.) - Yannis Kokkos (mise en scène) - Peter Maniura (réal.)

DVD PAL - Zone 0 - Son : LPCM stéréo / Digital Surround
Image : 16/9 anamorphic - Sous-titres : GB, F, ES, D - Durée : 312'

Cote Médiathèque

DB3489

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Berlioz vivait dans le présent de sa musique mais il n'a jamais fait "table rase" du passé. Ses lecteurs n'ignorent plus rien de l'admiration éperdue qu'il a vouée à Gluck. Peut-être une éducation nourrie de la grande poésie latine (Virgile surtout) lui a-t-elle donné le goût du sublime tout en le protégeant contre les choix les plus convenus. Toutes sortes d'influences se donnent rendez-vous dans Les Troyens, tant dans la musique que dans le livret : celle de Gluck et de la tragédie lyrique du XVIIIe siècle, en premier lieu; le grand opéra à la française, auquel l'œuvre emprunte sa structure en cinq actes, le rôle central du chœur, les grandioses scènes de foule et l'usage d'un orchestre de scène (mais pas le sujet, tiré de l'Antiquité) en second lieu. La principale source d'inspiration est, bien sûr, les douze livres de l'Enéide (29-19 avant J.C.). Habilement refaçonnés, les livres 1, 2 et 4, mais également d'autres passages de l'épopée forment la base de la majeure partie du texte. L'autre source est le drame shakespearien et surtout ses drames historiques. Berlioz décrit Les Troyens comme du Virgile "shakespearéanisé". À l'occasion du bicentenaire de la naissance de Berlioz, le Théâtre du Châtelet demande à Gardiner de réaliser une nouvelle production des Troyens. Comme à son habitude, le chef britannique fait d'abord oeuvre de musicologie en plongeant dans les sources non retenues par l'édition Bärenreiter de la partition. Ensuite, il fait appel à son Orchestre Révolutionnaire et Romantique, pour animer la foisonnantes partie orchestrale. Gardiner n'hésite pas à faire apparraître toutes les influences contenues dans l'orchestre. De jolies teintes archaïsantes côtoient les fortes couleurs romantiques. Susan Graham, Anna Caterina Antonacci et Gregory Kunde forment une distribution idéale pour la souplesse du phrasé et pour l'invention des couleurs. On ne dira pas grand-chose du spectacle : Les Troyens semblent effrayer les metteurs en scène dès lors prudent dans la mise en espace.

BvL    

 

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