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Le choix des médiathécaires |
Les Troyens
Deborah Polaski, Jon Villars, Russell Braun, Ilya Levinsky
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Cote
Médiathèque
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Gérard Mortier avait mis le Festival de Salzbourg 2000 à l'heure française. C'était l'occasion de monter un "monstre" de l'opéra, la quasi intégrale des Troyens d'Hector Berlioz (quelques musiques de ballet ont été coupées). Ce n'est pas sans appréhension que le public pénétrait dans le Grosse Festspielehaus. Mais ces craintes s'évanouirent vite devant la découvertes d'une partition avec des faiblesses et des longueurs certes mais aussi avec d'extraordinaires moments de magie. Le metteur en scène, Herbert Wernicke, avait choisi la sobriété, une mise en scène d'attitudes, de chorégraphie de masses, plutôt que la création de personnages. Heureusement, le caractère épique de l'opéra le permettait. La distribution vocale comprenait assez peu de francophones, ce qui oblige à mettre le sous-titre français si l'on veut suivre le texte de près. Deborah Polaski assurait les deux rôles de Cassandre et Didon. C'est surtout dans cet dernièr qu'elle peut déployer les somptueuses couleurs vocales. Jon Villars offre pour le rôle d'Enée une voix chaude et une fine musicalité même si, par moment, la tessiture du rôle le met en péril. Les grands triomphateurs de la soirée sont indéniablement l'Orchestre de Paris, qui participe pour la première fois au festival autrichien et Sylvain Cambreling. Les vents font des assauts de prouesses et les cordes des assauts de lyrisme dans une partition somme toute assez difficile à rendre.BvL |