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Travers-sons

Le choix des médiathécaires

Erich KORNGOLD (1897 - 1957)

Die Tote Stadt

Angela Denoke, Torsten Kerl, Yuri Batukov, Birgitta Svenden
Chœurs de l'Opéra du Rhin - Orchestre Philharmonique de Strasbourg
Jan Latham-Koenig (dir.) - Inga Levant (mise en scène) - Don Kent (réalisation)

PAL - Zone 0 - Son : PCM stéréo / Dolby Digital 5.1 / DTS 5.1
Sous-titres : D, GB, F, SP - Durée : 145'

Cote Médiathèque

EK7207

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On a quelques peines à imaginer la gloire de Korngold au siècle dernier. Enfant prodige, Erich Wolfgang Korngold a pourtant connu une carrière étrange. Considéré comme l'un des compositeurs autrichiens les plus prometteurs, son opéra, Die Tote Stadt, qu'il ébauche à l'âge de dix-neuf ans, est créé avec un immense succès simultanément à Cologne par Otto Klemperer et à Hambourg. Juif, Korngold quitte l'Europe en 1934 dans les bagages du metteur en scène Max Reinhardt pour les États-Unis. Il se fixe définitivement à Hollywood, où il entame une fructueuse carrière de compositeur de musiques de films. La Warner Bros l'engage pour Captain Blood, The Sea Hawk, The Private Lives of Elizabeth and Essex, The Sea Wolf. Les musiques pour Robin Hood, avec Errol Flynn, et Anthony Adverse lui rapportent deux oscars. Après un retour en Europe, après la Deuxième Guerre mondiale, il ne parvient pas à se faire réaccepter comme compositeur de musique " sérieuse ". Après avoir été interdite par les nazis, Die Tote Stadt tombe dans l'oubli jusqu'à sa résurrection lors d'une production du New York City Opera en 1975. Adapté d'un roman symboliste de notre compatriote Georges Rodenbach, Bruges la morte (1892), le livret raconte l'histoire d'un amour qui ne veut pas mourir. Paul, un jeune veuf, vit dans le souvenir de sa femme, Marie, prématurément décédée. Il fait la connaissance d'une danseuse, Mariette, qui ressemble tellement à sa femme qu'il la prend pour son fantôme. Diabolique méprise amoureuse, dont Paul ne se libère qu'à l'aube d'une nuit de kermesse funèbre, de cauchemar et d'égarement. La mise en scène de la péterbourgeoise Inga Levant pousse les choses encore plus loin : elle gomme les références à la ville flamande et préfère jouer avec les effets visuels et les références cinématographiques. Mais surtout, elle se focalise sur le domaine psychologique entre onirisme et fantastique, entre rêve et réalité, entre pathologique et sordide. La distribution est largement dominée par le Paul de Torsen Kerl et la Marietta d'Angela Denoke (et on lui pardonnera ses intonations un peu basses). Latham-Koenig soutient admirablement les chanteurs par un très grand sens du théâtre, une direction posée.

BvL    

 

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