Antonio VIVALDI (1678 - 1741)

David Daniels, contre-ténor

Europa galante
Fabio Biondi

BV7919

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Depuis l'incommensurable succès remporté par l'enregistrement du Stabat Mater et du Nisi Dominus par James Bowman, les deux oeuvres ont bénéficié d'une floraison de nouvelles gravures dans lesquelles se sont illustrés les meilleurs contre-ténors du moment. Il était naturel que David Daniels, dont l'étoile ne cesse de monter ces dernières années, s'attaque à ce même répertoire. Avec le succès que l'on pouvait en espérer : le velouté de sa voix, sa grande expressivité, sa souplesse trouvent ici le terrain idéal pour se mettre en valeur. En outre, David Daniels aborde le brillant motet Longe mala ce qui, à notre connaissance, est une première pour la voix de contre-ténor, l'oeuvre étant en effet défendue habituellement par des voix féminines. Même réussite sur le plan vocal. Et pourtant, ce disque déçoit quelque peu en raison d'un accompagnement instrumental volontairement dégraissé, ce qui en soit n'est pas une mauvaise option pourvu que la qualité des timbres instrumentaux soit parfaite. Or d'emblée, le violon principal sonne petit, miaule et se traîne, privant très vite l'auditeur d'une partie de son plaisir. La même impression d'"exiguïté" subsiste dans les tutti, par trop secs et aigres. Heureusement, les passages où le rôle concertant de ces instruments est atténué apportent un apaisement salutaire et laissent s'exhaler la douloureuse intimité de cette musique sublime. Ceci étant dit, les occasions d'entendre David Daniels sont encore trop occasionnelles pour se priver d'un tel bonheur tout en souhaitant qu'un jour, il puisse s'entourer de musiciens en harmonie totale avec son timbre de voix et son talent exceptionnels.

PW    

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