Accueil I Notre sélection discographique I Les disques du mois I En concert I Nos dossiers I Liens I Contenu du site

Travers-sons

Le choix des médiathécaires

Modest MOUSSORGSKI (1839 - 1881)

Boris Godounov

Robert Lloyd - Larissa Dyatkova - Olga Kondina - Yevgenia Perlassova - Yevgeny Boitsov - Mikhail Kit - Alexander Morozov - Alexei Steblianko - Olga Borodina - Sergei Leiferkus - Vladimir Ognovenko - Igor Yan - Ludmilla Filatova -Yevgeny Fedotov - Vladimir Solodovnikov

Choeurs et orchestre de l'Opéra Kirov, Théâtre Marinski, Saint-Petersbourg
Valery Gergiev (dir.) - Andrei Tarkovski (mise en scène) - Humphrey Burton (réalisation)

NTSC - Zone : 1, 2, 3, 4, 5, 6 - Son : DTS 5.1 Surround / LPCM stéréo
Sous-titres : GB, F, D, I, SP - Durée : 221'

Cote Médiathèque

DM9368

Pour connaître des détails supplémentaires et la disponibilité de ce média, cliquez sur la cote.

Cette production du Boris Godounov de Moussorgski, enregistrée en 1990 par un Valery Gergiev encore glabre, est le résultat d'échange à une époque décisive pour les rapports entre l'Europe de l'Est et de l'Ouest. Le Royal Opera House de Covent Garden apportait une production datant de 1983, réalisée par le cinéaste russe Andrei Tarkovski (décédé au moment de cette reprise) et le chanteur titulaire du rôle, l'Anglais Robert Lloyd. Le Kirov de Saint-Petersbourg apportait sa remarquable troupe de chanteurs et son chef, Valery Gergiev. Comme toujours avec Boris Godounov, il faut préciser quelle version est présentée. Il s'agit ici de la version de 1872, celle incluant l'acte polonais, dans l'orchestration de Moussorgski, avec l'ajout de la scène devant la cathédrale Saint-Basile tirée de la version de 1869. Une première chose est frappante dans cet enregistrement, c'est la différence de jeu dramatique entre Lloyd et ses comparses russes. Autant les derniers jouent de façon assez conventionnelle, avec emphase, autant le Britannique est sobre, économe de ses effets. Les Russes chantent d'abord de la musique en accompagnant de quelques gestes pour mettre en valeur les sentiments des personnages, tandis que Lloyd s'investi dans la musique pour en tirer son jeu dramatique. Mais au-délà de ces différences de style, saluons une remarquable équipe de musiciens. Gergiev joue en maître des rythmes et du tempo, distillant ci et là des silences hautement dramatiques. La mise en scène de Tarkovski est sage avec, par ci par là, quelques belles images. Mais, reprise bien après la création et en l'absence du metteur en scène, est-elle encore conforme à la production originale ? Il est à espérer qu'un éditeur sorte la remarquable production scénique que Wernicke a réalisée pour le Festival de Salzbourg.

BvL    

 

Copyright © 2002 - 2003 La Médiathèque