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Concert à cinq op.71 - Sonate-duo pour violon et violoncelle op.109 - Danse lente op.56 - Adagio pour violon et alto op.22/1 - Deux pièces en trio pour flûte, violoncelle et harpe
Ensemble Arpae (Aldo Baerten, Sophie Hallynck, Gudrun Vercampt,
Diederik Suys, Marie Hallynck) |
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Médiathèque
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La musique de chambre de Joseph Jongen sort enfin
de l'ombre, grâce aux efforts d'une maison de disques qui nous a révélé
plus d'une fois quelques chefs-d'oeuvre issus de notre patrimoine
musical. Bien sûr, le cinquantième anniversaire de la mort du compositeur,
né à Liège et Directeur du Conservatoire de Bruxelles de 1925 à 1939,
n'est pas étranger au regain d'intérêt pour Jongen mais en outre,
comme le souligne le texte qui accompagne ce CD, nous sommes à une
époque qui se soustrait enfin au "terrorisme culturel" qui frappa
d'excommunication, des années durant, une génération de créateurs
à qui on reprochait d'être de leur temps plutôt que "d'avoir anticipé
les changements esthétiques du début du XXe siècle". Il
est vrai, l'oeuvre de Jongen se nourrit sagement de la façon de faire
des compositeurs français du début du siècle mais elle en retient
les vertus cardinales et ne cède jamais à une quelconque facilité.
Ainsi, le Concert à Cinq, dédié au Quintette instrumental
de Paris, renvoie évidemment à Debussy mais s'affranchit parfaitement
de son modèle. Le style en est raffiné, élégant et plonge l'auditeur
dans un univers quelque peu onirique qui se dégage librement sur un
cadre architectural rigoureux. Bien que de dimensions plus modestes,
les autres œuvres contenues sur ce disque offrent une série de combinaisons
de timbres plus que séduisantes et nous soumettent à des changements
d'humeurs et de climats particulièrement sensibles et contrastés.
La parfaite cohésion entre les différents instrumentistes
de l'Ensemble Arpae est, pour une grande part, à la base de
la réussite de ce très beau disque dont on ne pourrait
assez recommander l'audition, tout en espérant qu'il soit le
point de départ de nouveaux enregistrements consacrés
à la musique de chambre de Joseph Jongen.
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