Elève au Conservatoire de Bruxelles, Jean Absil (1893-1974) remporta le premier prix d'orgue, d'harmonie et de fugue. Il obtint le prix de Rome et fut nommé professeur honoraire de fugue au Conservatoire de Bruxelles et directeur de l'Académie de Musique d'Etterbeek.
Ses références sont Ravel, Stravinsky et Bartok. A cela s'ajoute une attirance pour l'exotisme orientaliste de mode à l'époque, dont la pièce Sur un Paravent chinois en est un exemple. Son écriture est précise, la rythmique nerveuse, ses recherches sur la polytonalité et l'atonalité sont riches mais jamais systématiques.
En 1962, lors de sa rencontre avec Nicolas Alfonso, il découvre dans la guitare des timbres et des résonances inhabituels. En collaboration avec ce dernier, il écrira à la fin de sa vie douze compositions pour guitare, dont un concerto.
Les Pièces caractéristiques de l'opus 123, brèves et faciles, peuvent s'inscrire au répertoire au même titre que l'Album pour la Jeunesse de Schumann et les  Mikrokosmos de Bartok.