la guitare classique |
Malcolm ARNOLD |
S'il est question de parler d'un compositeur qui ait émancipé la guitare en tant qu'instrument "sérieux" de toute dépendance hispanique, on ne peut passer sous silence le nom du compositeur britannique Malcolm Arnold (°1921). Sa carrière musicale le conduisit, après de brillantes études, à occuper la place de première trompette au sein du "London Philharmonic", bien que continuant des études de direction d'orchestre avec Gordon Jacob. C'est à partir du début des années cinquante que Malcolm Arnold abandonna la carrière d'instrumentiste pour se consacrer à la composition. En tant qu'ex-musicien d'orchestre, il est avant tout un compositeur "réaliste" qui écrit de la musique qu'il plaît aux musiciens de jouer et aux mélomanes d'entendre parce qu'elle n'est ni maladroite ni obscure. Ses oeuvres pour guitare sont de très belles pages écrites par quelqu'un qui a "de la patte", pages éminemment harmonieuses, claires de texture et d'une veine mélodique séduisante à souhait. Tant dans sa Sérénade pour guitare et orchestre à cordes qui date de 1955, que dans son Concerto pour guitare et orchestre qui date de 1961 et qui sont tous deux dédicacé au guitariste Julian Bream, Malcolm Arnold ne peut se cacher d'un goût certain pour la musique légère de bonne facture, tels le jazz et le blues. A ce propos, il dira lui-même que le deuxième mouvement de son Concerto constitue un hommage au guitariste de blues qu'était Django Reinhardt. On lui doit nombre d'oeuvres pour orchestre comportant aussi bien des symphonies que de très célèbres musiques de films dont Le Pont de la Rivière Kwaï.
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