Henri POUSSEUR (° 1929)

 
Pousseur - Dichterliebesreigentraum - FP7748

 

 

 

 

Henri Pousseur est né en 1929 à Malmédy. Il a étudié aux conservatoires de Liège et de Bruxelles où il a rencontré Pierre Froidebise et André Souris. Dès 1950, il participe au mouvement d’avant-garde musicale international (musique dodécaphonique, sérielle, éclectronique, aléatoire…) aux côtés de Pierre Boulez, Karlheinz Stockhausen, Luciano Berio et d’autres. Il a travaillé aux studios de musique électronique de Cologne (1954) et de Milan (1957) et a contribué à la fondation du studio de Bruxelles (1958). Dès 1957, il enseigne aux Internationale Ferienkurse für neue Musik de Darmstadt.

À partir de 1960, il prend une position personnelle indépendante « refusant le refus » des expériences du passé et s’efforçant de dépasser les clivages dualistes entre ancien et moderne, « savant » et populaire. Ce tournant correspond au début de sa collaboration avec Michel Butor, qui ne s’est plus arrêtée depuis. Ce dernier accepte de collaborer à la rédaction d’une oeuvre théâtrale mobile sur le thème de Faust, composition achevée en 1968.

Henri Pousseur a enseigné également à la Musikakademie de Bâle, aux Kölner Kurse für neue Musik et, de 1966 à 1968, à la State University of New York à Buffalo. Rentré en Belgique, il fonde en 1970, avec Pierre Bartholomée, Philippe Boesmans et quelques autres, et avec le soutien de Robert Wangermée, le Centre de Recherches Musicales de Wallonie (CRFMW). Il assume aussi des fonctions d’enseignement à l’université et au conservatoire de Liège. En 1975, il est chargé de la direction de cette dernière institution et y entreprend de rajeunir la vie musicale qui l’environne (pédagogie, concerts...). Dans un travail qui relève autant de la composition que de l’animation, il s’attachera tout particulièrement à surmonter les clivages entre différents genres de pratiques musicales, combinant fréquemment l’ancien et le nouveau, les amateurs et les professionnels, la musique symphonique, le jazz et l’électronique, le théâtre chanté et parlé, le concert et « l’environnement »...

De 1983 à 1987, il assume, à la demande des autorités françaises, la direction de la phase de mise en chantier du nouvel Institut de Pédagogie musicale de Paris, aujourd’hui intégré à la Cité de la Musique comme « son Centre de ressources ». Pendant cette période, il organise entre autres deux colloques internationaux dans le cadre du Midem de Cannes, et crée la revue “Marsyas” qui a publié quelque quarante numéros. Après avoir encore inauguré une passerelle entre l’université et le conservatoire, sous la forme d’une licence en communication musicale également ouverte aux élèves du conservatoire, il prend sa retraite en 1994 et devient compositeur en résidence à la KUL (université de Leuven) jusqu’en 1999 et est actuellement docteur honoraire aux universités de Metz et de Lille III.

Le catalogue d’Henri Pousseur compte quelque 180 oeuvres pour diverses formations, parmi lesquelles Dichterliebesreigentraum (paraphrase du cycle schumannien) est l’une des plus importantes. Elle fut créée au Festival d’Amsterdam, en 1993.


Texte : Ars Musica

Vous trouverez ici la discographie d'Henri Pousseur.

 

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