A l'instar d'Andres Segovia, Julian Bream contribua à la diffusion du répertoire de la guitare classique. Concertiste réputé sur le plan international par sa pratique et sa défense du répertoire du luth et de la guitare, il commanda des oeuvres originales pour cet instrument à de grands compositeurs anglais non guitaristes du 20^e siècle.
Britten, Smith-Brindle, Arnold, Walton et d'autres qui n'écrivaient pas pour cet instrument répondirent à la demande.
De cette collaboration naquirent des oeuvres très différentes. Benjamin Britten (1913-1976) écrivit pour Bream  The Songs from the Chinese op.58, un cycle pour soprano ou ténor et guitare qui s'appuie sur des poèmes chinois. D'inspiration populaire, les six  Folk Songs Arrangements  sont écrits dans un langage très personnel plutôt que traditionnel. Le  Nocturnal after John Dowland op.70 décrit un sommeil peuplé de rêves sur des variations s'appuyant sur des fragments mélodiques de la chanson de Dowland.
Walton composa une seule oeuvre pour la guitare, les  Five Bagatelles écrites spécialement pour Bream. Dans le style de la musique légère, elles n'en sont pas moins captivantes et de qualité.
Berkeley et Smith-Brindle adoptèrent, dans une certaine mesure, l'atonalité et le dodécaphonisme parfois teinté de romantisme.
Matyas Seiber a réalisé les arrangement des quatre French Folk Songs expressément pour Sir Peter Pears et Julian Bream. Depuis Pears, on n'avait plus d'enregistrement de ces pièces réputées difficiles par les guitaristes.
La mezzo-soprano Suzanne Mentzer et la guitariste Sharon Isbin viennent de rééditer l'oeuvre dans une interprétation remarquable. Elles interprètent des oeuvres aussi diverses que des chansons traditionnelles populaires américaines et françaises, des lieder de Schubert, le célèbre  Plaisirs d'Amour  et quelques pièces de Granados et Rodrigo dans d'excellentes transcriptions par Seiber, Barbosa Lima, Llobet et Sharon Isbin elle même. Le climat d'intimité, la parfaite complicité ainsi que l'alliance entre la voix sensuelle et colorée de la mezzo-soprano et le jeu subtil et virtuose de Sharon Isbin font de cet enregistrement un incontournable.