Carlos Chávez

 
Chavez - 3 symphonies- EC4019

 

 

 

 

Biographie

Carlos Chávez est né près de Popotla, dans la périphérie de Mexico, le 13 juin 1899. D’origine principalement « créole » (ou espagnole), il avait aussi du sang indien de son grand-père maternel.

Il débuta ses cours de piano très jeune et composa ses premières oeuvres dès l’âge de 9 ans. Plus tard il étudia l’harmonie, mais il était entièrement autodidacte dans le domaine de la composition.

C’est en 1921 – année déterminante dans la vie et la carrière de Chávez – que sa musique fut jouée pour la première fois en public. C’est également cette année là que José Vasconcelos, à l’époque ministre de l’éducation (qui parraina des fresques de Siqueiros, Orozco et Rivera), lui commanda un ballet. Il en résulta une musique à forte influence amérindienne : El fuego nuevo (Le feu nouveau).

Chávez visita l’Europe pour la première fois en 1922 au moment de sa lune de miel et en 1926 il écrivit un ballet amérindien (Los cuatro soles).

Vers 1927 il écrivit une Symphonie de « baile » mise en scène à Philadelphie le 31 mars 1932 avec Leopold Stokowski.

Après un séjour aux Etats Unis (1923-1924 puis 26-28) et à l’invitation du syndicat des musiciens, il collabora à la création de l’orchestre symphonique de Mexico dont il assura la direction pendant 21 ans.

En 1948, il démissionna de son poste pour se consacrer à la composition. Ainsi, naquirent nombreuses œuvres pour diverses combinaisons instrumentales dont un ballet (La hija de Cólquide) et un opéra (Les visiteurs).

Chávez créa la Symphonie « India » à New York pendant l’hiver 1935-36 et la fit connaître lors d’une radiodiffusion en 1936. Cette œuvre deviendra l’une de ses œuvres les plus populaires jusqu'à aujourd’hui. Il y transforme son style caractéristique en y ajoutant des airs populaires (surtout des mélodies Seri – Sonora, Huicholes – Nayarit et des Yaquis – Sonora) mais toujours sur des idées propres. On constate que tous les éléments de l’architecture symphonique y sont. Le premier mouvement évoque les civilisations disparues ; c’est une mélodie émouvante qui s’élève et s’accroît dans une limpidité éclatante. Le dernier mouvement, constitué d’un tétracorde, emploie toutes les ressources de l’orchestre terminant par un crescendo furieux. Parmi les instruments amérindiens citons : le tambour Yaqui, les maracas, la crécelle métallique Yaqui, la cymbale suspendue, les grandes claves, les xylophones ou teponaxtles, la caisse roulante sans timbre, le güiro etc.

Sa Sarabanda para cuerdas  reflète, dans l’utilisation d’un titre de danse baroque son penchant pour les œuvres du passé. Sa musique est, par contre, entièrement personnelle.

Ayant perdu toute illusion quant à l'état de la vie musicale au Mexique , Chávez , il emménage, en 1974, dans un appartement situé juste en face du Centre Lincoln de New York. Il fait sa dernière apparition publique le 8 mai 1978 à Washington lors de la création de son Concerto pour Trombone.

Carlos Chávez meurt le 2 août 1978, alors qu'il rendait visite à sa fille Ana dans la banlieue Coyoacan de Mexico.


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