Silvestre Revueltas

 
The Unknown Revueltas - ER4817

 

 

 

 

Biographie

L’œuvre de Silvestre Revueltas est résolument ancrée dans le présent mexicain de par son énergie, sa coloration et son esprit révolté. En s’opposant aux convenances, il manifesta sa réserve vis à vis des académismes. Dans une constante activité, aussi bien musicale que politique, il écrit notamment un hommage à F. García Lorca pour violons, percussions, cuivres et instruments à vent.

Il compose encore Redes (Filets en français), pour illustrer un film sur la commémoration d’une grève des pêcheurs au Port d'Alvarado, Mexique.

Cette composition, Redes, inspirée du film La vague et très populaire dans le Mexique révolutionnaire, fut commandée par le gouvernement mexicain pour commémorer ces protestations sociales.

Le côté révolutionnaire de Revueltas est omniprésent et se manifeste aussi bien dans ses œuvres musicales que dans ses postures politiques. En 1936, il va en Espagne pour soutenir les républicains et y manifeste son intérêt pour le système politique de l’Union Soviétique où il ne se rendra finalement jamais, faute d’argent.

Les œuvres de Revueltas sont d’une grande puissance évocatrice et très originales. De plus, elles ne reflètent pas une insuffisance technique mais un refus des conventions ankylosées de la musique officielle, ce qui contredit, à mon sens, ce que dit Léonard Bernstein  « Silvestre Revueltas aurait pu devenir un excellent compositeur s’il avait vécu » .

Dans Hommage à García Lorca, le compromis politique va de paire avec une rigueur d’écriture indiscutable, où s’allient le classique et le populaire (composition « Mariachi »).

A la fin de sa vie, Revueltas entame la composition de La Coronela qu’il laissera malheureusement inachevée. Ce ballet en quatre épisodes sera complété par Blas Galindo et orchestré par le chef Candelario Huízar. C’est sous cette forme qu’il sera étrenné le 23 novembre 1940 au Palais des Beaux-Arts de la ville de Mexico. Depuis lors, cette partition semble avoir disparue. Dix-sept ans plus tard, le chef d’orchestre José Limantour dû, faute de partition, créer une nouvelle version de La Coronela. Pour ce faire, il reçu le concours d’Eduardo Hernández Moncada. La nouvelle version vit le jour en 1962, toujours dans la ville de Mexico.

Le sujet de l’œuvre est une critique de la société bourgeoise mexicaine. Des demoiselles de bonne société y qui dansent sur un rythme distingué, comme on peut l’entendre au premier mouvement. Le deuxième mouvement, Les déshérités est très mélancolique et évoque la vie des travailleurs sous la dictature. Le troisième mouvement évoque le Cauchemar de don Ferruco où le temps de valse est agrémenté de sons discordants qui montrent clairement l’hypocrisie sociale. Le quatrième mouvement  El juicio Final  commence de façon abrupte par un passage violent nommé La Bataille. Un solo de trompette militaire rend hommage aux vaincus, terminant avec la reprise du thème de la Coronela avec l’ensemble de l’orchestre.

D’autres œuvres de Revueltas que nous pouvons citer El renacuajo paseador » d’après une pièce de théâtre,  Itinerarios  une des œuvres les plus solennelles du compositeur et aussi une d es moins novatrices,  colorines œuvre de sa dernière période.


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