Heitor Villa-Lobos

 
9Villa-Lobos - Symphonies 3 & 9 - EV5529

 

 

 

 

Pour une esthétique du compositeur

Heitor Villa-Lobos a écrit un nombre impressionnant d’œuvres et pour toutes les formations : piano, cordes, musique de chambre, symphonies, concertos, opéras… (la seule exception semblerait être la musique pour orgue). Ses œuvres de jeunesse sont marquées par une première partition importante, la Suite populaire brésilienne pour guitare, qu’il commença en 1908. Ensuite il écrivit, à un rythme effréné, jusqu'à 1958, année de ses dernières œuvres avec, entre autres, Cuarteto N° 17, La niña de las nubes (opéra comique) Bendita Sabedoria  (chœur à 6 voix) etc.

Aussi, les styles sont complètement différents : les pièces des années 1908 à 1912 sont d’un style proche du folklore brésilien alors que celles de la dernière période sont proches de la musique dodécaphonique, ayant passé par une période impressionniste que l’on peut situer vers les années 20 à 30, donc à la période où il séjournait en Europe.

Parmi les symphonies du compositeur nous pouvons citer la Symphonie n°3, écrite en 1919, vraisemblablement pour commémorer la fin de la première guerre mondiale; sous-titrée « la Guerre » elle exprime les sentiments de Heitor par rapport au conflit et son cortège de malheurs.

Les opéras de Villa-Lobos sont étrangement absents du catalogue et pourtant il les considérait parmi ses meilleures créations ; cela semble prouver que les critiques n’on pas vraiment compris le génie du compositeur ; par exemple Yerma, 1955, sur texte de Federico García Lorca n’a même pas eu les honneurs d’une prestation concertante, de la part des espagnols lors du 50e anniversaire de la mort tragique du poète.

Les concertos pour violoncelle de Villa-Lobos (au nombre de deux) sont très gratifiants pour les violoncellistes puisqu’il l’était lui-même; le Deuxième concerto écrit par Villa-Lobos, organisé en quatre mouvements, est conçu comme une symphonie traditionnelle : premier mouvement allegro ma non troppo , 6/4 suivi d’une partie (plus importante) : alla breve-allegro ; la coda, quelque peu abrupte, clôt le premier mouvement ; le suivant est une mélodie solennelle en 4/4 puis ¾ ; la partie en 2/4 qui suit, est più Mosso ; le Scherzo  (vivace) a des claires évidences populaires; une longe cadence du violoncelle conduit au final du mouvement ; c’est une œuvre plus sombre que le premier concerto, mais il est vrai qu’il y a eu deux guerres mondiales…

Il est un domaine ou la maîtrise de Villa-Lobos est indiscutable: le quatuor à cordes ; dans le long catalogue d’œuvres pour cordes, 17 exactement, nous en trouvons de toutes les époques, de 1915 à 1957. Citons brièvement le Quatuor n ° 4, le plus clair de cette série; allegro con moto  en do mineur avec un certain flottement tonal, l’ andantino en sol mineur avec une belle mélodie, le scherzo, brillant et impulsif et l’ allegro conclusif qui va de Do Majeur à la mineur.

 

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