Un beau jour sur les ondes...

Ce dimanche 17 novembre, la Médiathèque a été invitée par le Troisième programme de la RTBF, mieux connu aujourd'hui sous l'appellation de Radio 3, pour une journée entière où il lui a été loisible de parler - en abondance - de ses collections et de son activité. Ainsi furent évoqués les différents secteurs discographiques et vidéographiques, mais également les animations, les développements du site Internet, les projets d'écritures et de formations qui ne sont que quelques-unes des facettes d'une institution qui met en œuvre tout ce qu'il lui est possible pour faire connaître du public qui la fréquente assidûment l'immense patrimoine qu'elle a constitué depuis bientôt cinquante ans, une longue expérience qui l'a incitée à jeter un "autre" regard sur les différentes productions qui sont la base même de ce patrimoine mais dont l'existence obéit à des stratégies bien différentes.

Ce qui m'a interpellé le plus tout au long de cette magnifique journée sur laquelle il régnait comme un air de fête, ce fut la simplicité avec laquelle les contacts s'établirent entre les intervenants représentant la Médiathèque, d'une part, et les producteurs d'émissions de Radio 3, d'autre part. Et pour cause, car, au-delà d'activités sans doute bien différentes, non seulement les deux institutions me sont apparues comme complémentaires mais, surtout, leur objet culturel ne m'a jamais semblé aussi commun. Il était donc normal qu'un même courant d'idées serve de dénominateur commun aux uns comme aux autres et que, dans une telle communauté d'intérêts, les liens se tissent sans difficulté.

Ceci vous apparaît peut-être, à vous qui nous lisez, une évidence. Et pourtant, les pressions diverses que subissent ces institutions parmi lesquelles je ne retiendrai que les impératifs économiques, la demande du public ou le danger de la concurrence font que, trop souvent, chacun doit, au quotidien, se centrer sur lui-même et en oublier la richesse que constitue une mise en commun des patrimoines, du savoir et des expériences. Plus que jamais, cette journée m'a fait comprendre que le cloisonnement entre les principaux acteurs de la vie culturelle est un appauvrissement que tous, acteurs et bénéficiaires, nous devrions combattre de toutes nos forces.

Peut-être pourrait-on s'interroger sur les retombées d'une telle journée ? En ce qui concerne "Travers-sons" la réponse est rapide. Aussi rapide que la diffusion des statistiques que nous recevons au jour le jour et qui a fait de ce dimanche 17 novembre une journée de forte fréquentation de notre site. Ainsi, dans l'heure qui suivit l'information donnée sur antenne à son propos, de nouveaux internautes nous ont rejoints et nous les avons accueillis avec le plus grand bonheur.

Ce mois de novembre, notre dossier opéra vous en dira davantage sur un des chefs-d'œuvre de l'art lyrique au XX^e siècle Le Château de Barbe-Bleue de Béla Bartók tandis qu'il vous sera loisible de poursuivre la lecture et de pénétrer plus avant dans l'univers de la musique anglaise. Enfin vous y trouverez, comme chaque mois, une nouvelle sélection de commentaires discographiques.

Que tous nos efforts soient source de bonheur pour vous.

Pierre Watillon
Rédacteur en chef
Novembre 2002